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Dani "Top" Olmo : de remplaçant de Pedri à facteur X de l'Espagne

Sébastien Gente
Dani Olmo, la belle histoire de l'Euro.
Dani Olmo, la belle histoire de l'Euro.AFP
Joker en début de compétition, Dani Olmo a pris la place de l'infortuné Pedri. Il est désormais un atout majeur d'une équipe d'Espagne qui bénéficie de la belle forme du joueur de Leipzig. Devenu facteur X en 180 minutes top chrono, voici le parcours atypique de l'attaquant espagnol au talent indéniable.

Peut-on jouer pour une sélection sans jamais avoir joué en pro dans un club de son pays ? La réponse est oui pour un certain Dani Olmo. Un joueur annoncé comme un phénomène, qui a intégré la fameuse Masia du FC Barcelone à 9 ans… pour mieux la quitter à 16. Un fait rare à l'époque, courant aujourd'hui.

Mais plus que la décision de quitter l'un des centres de formation les plus prisés du monde à l'époque, c'est la destination qui interloque. Dani Olmo s'en va au Dinamo Zagreb, un choix qu'il expliquera notamment en expliquant la crainte de ne jamais passer professionnel à Barcelone – beaucoup de candidats, peu d'élus. Tout de même, pour un joueur capitaine des équipes de jeunes, le choix fait jaser et a sans doute ouvert la porte à plusieurs décisions ultérieures du même type (Alejandro Grimaldo ou Adama Traoré entre autres). 

Sur le papier, il débutera en pro à 16 ans avec la formation croate et c'est donc un pari gagné. Mais son parcours à Zagreb ne restera pas dans les mémoires. Néanmoins, cela lui permet de signer dans un club ambitieux, le RB Leipzig, qui joue les premiers rôles depuis son retour en Bundesliga en 2016. C'est au mercato d'hiver 2020 qu'il découvre l'Allemagne, et on se demande alors quel sera le futur de ce joueur de 22 ans qui a encore beaucoup à prouver, et qui a coûté la bagatelle de 35 millions. 

Quatre ans plus tard, il va sans nul doute avoir beaucoup de prétendants. Car si la transformation ne paye pas de mine, et si l'Espagne s'est trouvé un futur en Lamine Yamal, elle n'a jamais perdu de vue Olmo. De toutes les campagnes des équipes de jeunes, notamment celle jusqu'à la médaille d'argent olympique en 2021, son départ précoce du pays ne l'a jamais fait disparaitre des radars des différentes sélections. 

Un peu trop sans doute, puisqu'il était possiblement excessif de le faire débuter en équipe nationale en 2019... au moment où la fédération croate lui faisait des appels du pied pour une naturalisation. Une stratégie payante toutefois pour le joueur, qui bénéficiera grandement du report d'un an de l'Euro 2020 pour gagner sa place à la loyale dans le groupe, et en sera un élément cadre, disputant même les 120 minutes de la demi-finale perdue contre l'Italie

L'art de répondre présent au bon moment

Alors, pourquoi s'étonner autant de le retrouver si fort trois ans plus tard ? Rien de bien sensationnel : les blessures d'abord, très (trop) nombreuses. Et en particulier cette saison, durant laquelle il n'aura disputé que 25 matchs toutes compétitions confondues. Et la concurrence, toujours forte sur les postes offensifs au sein de la Roja. Beaucoup de raisons qui ont pu faire craindre une non-sélection pour cet Euro

Olmo pas épargné par les blessures.
Olmo pas épargné par les blessures.Flashscore

Repêché par le col, il n'était pas question de le voir titulaire pendant le tournoi. Un rôle de joker confirmé par la phase de poules, avec une demi-heure contre la Croatie et le dernier match sans enjeu ou presque face à l'Albanie. Et s'il a fait quasiment 40 minutes – et un but – contre la Géorgie en 8ᵉ de finale, c'était plus pour ménager la monture espagnole et garder des forces vives pour la suite. Mais le destin allait venir à son secours, ce destin qui allait frapper Pedri dans les premiers instants du quart contre l'Allemagne

Pas d'hésitation pour Luis de la Fuente : Dani Olmo était l'homme de la situation. Choisir un joueur pour rentrer dans les 10 premières minutes d'un match, a fortiori dans un quart de finale d'un Euro, requiert un minimum de confiance qui sera rendu au centuple. Car Dani Olmo sera tout simplement l'homme du quart de finale. L'ouverture du score, c'est lui. La passe décisive pour le but de Mikel Merino qui envoie l'Espagne en demie, c'est lui. L'activité incessante sur tous les fronts, c'est encore lui. 

Prestation quatre étoiles en quarts
Prestation quatre étoiles en quartsAFP / StatsPerform

Confirmé contre la France, il prend alors beaucoup plus d'épaisseur que prévu. Plus offensif que Pedri, il apporte un dynamisme supplémentaire et rééquilibre l'attaque espagnole qui penchait de facto là où se trouvait Yamal. Parfait lien entre ce dernier et Nico Williams, il penchait à gauche en quarts, mais a retrouvé un rôle plus central contre les Bleus. Et une fois encore, il a été décisif, puisqu'il a inscrit le deuxième but des siens – avec de la réussite, certes – qui s'avèrera être celui de la victoire. 

Ainsi, à l'heure d'aborder la finale, Dani Olmo est tout simplement co-meilleur buteur de l'Euro 2024. Et il est le seul joueur à avoir marqué dans les trois matchs à élimination directe. Un véritable facteur X pour une équipe espagnole qui peut considérer son joker comme un cadeau inattendu. On l'attendait pour éventuellement débloquer la situation en fin de match, il est décisif bien avant. Bis repetita contre l'Angleterre ? Un titre européen, un Soulier d'Or et une reconnaissance internationale sont à ce prix. 

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