Démarrer en fanfare pour l'Allemagne, impressionner l'Europe pour l'Écosse
La dernière fois que les Allemands ont accueilli une grande compétition internationale, c'était en 2006. À l'époque, l'enjeu était important : rendre de nouveau fier leurs supporters en allant le plus loin possible. Dix-huit ans plus tard, c'est un peu la même chanson et il faut donc démarrer pied au plancher.
En 2006, l'Allemagne entraînée par Jürgen Klinsmann était parvenue à battre le Costa Rica 4-2 à l'occasion du match d'ouverture. Ce vendredi soir à Munich, c'est l'Écosse qui va se dresser face à la sélection emmenée par Julian Nagelsmann avec la ferme intention de jouer les trouble-fête.
Largement favorite sur le papier, la Nationalmannschaft va devoir être à son meilleur niveau pour espérer mettre fin aux ambitions adverses et donner d'emblée le sourire à tous les Allemands.
L'Allemagne doit prouver
On le sait, cette équipe est en mission. Arrivé à l'automne dernier, son sélectionneur et ancien entraîneur du Bayern Munich doit montrer qu'il est capable de faire performer l'équipe nationale. Et, le défi s'annonce bien plus difficile que prévu quand on sait que l'Allemagne n'a plus réussi un tournoi depuis l'Euro 2016 et une élimination en demi-finale face à la France. À présent, il faut regarder vers l'avenir et Nagelsmann possède un contingent très intéressant avec de l'expérience et du talent.
Surtout, les résultats récents n'ont pas été suffisamment probants pour ne pas s'inquiéter. Deux matches amicaux plutôt convaincants en mars face à la France et les Pays-Bas, mais deux autres rencontres préparatoires au début du mois contre l'Ukraine (0-0) et la Grèce (2-1) relativement mitigés.
Sur le plan du jeu, cette Allemagne peine à se trouver et ne fait pas vraiment peur. La faute à une animation de jeu peu efficace malgré les joueurs présents sur la pelouse. Cela s'explique par le fait que l'effectif a beaucoup évolué ces dernières années sous Joachim Löw puis Hansi Flick. Depuis, Nagelsmann a fait des choix intrigants qui pourraient s'avérer payants durant cet Euro 2024.
C'est ce qu'il va espérer dès ce vendredi soir, puisque ses hommes vont avoir le ballon, l'occasion de briller sur attaque placée grâce notamment à leur fer de lance Toni Kroos. Surtout, les éléments offensifs vont devoir se mettre en évidence : Jamal Musiala, Kai Havertz et Florian Wirtz.
La Tartan Army en nombre !
De son côté, l'Écosse aborde la compétition et forcément le match d'une toute manière. Déjà parce que le statut endossé n'est évidemment pas le même et parce que la pression est bien moindre. Toutefois, la Tartan Army espère bien rallier le tableau final de cet Euro, car elle n'y est jamais parvenue dans son histoire.
Ensuite, sur cette rencontre, l'idée va probablement être de montrer ses qualités afin de faire peur aux autres adversaires du groupe qui devraient se disputer la 2ᵉ place : la Suisse et la Hongrie. Ces deux sélections s'affrontent ce samedi dans un match déjà couperet.
Mais, pour les Écossais, il y a un autre point fort : la ferveur. Et, à Munich ce vendredi, ce match d'ouverture est l'occasion pour eux de montrer qu'ils savent encourager leur sélection.
On sait à quel point le public peut être une immense force, les joueurs de Steve Clarke devraient être poussés par plusieurs dizaines de milliers de personnes ! L'Allemagne va donc devoir également composer avec cet élément absolument non négligeable. Sur le terrain, Des joueurs comme Andy Robertson, John McGinn et Billy Gilmour vont tout tenter pour surprendre le pays hôte !