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Espagne - Angleterre, feu d'artifice prévu en finale de l'Euro 2024

Flashscore, avec AFP
Espagne - Angleterre à l'Olympiastadion.
Espagne - Angleterre à l'Olympiastadion.CHRISTOPH SOEDER/dpa Picture-Alliance via AFP
L'Euro 2024 tire sa révérence sur une finale en forme de feu d'artifice, ce dimanche (21h00) à Berlin, pour consacrer la renaissance de l'Espagne à la Lamine Yamal ou la résilience de l'Angleterre version Gareth Southgate.

Les supporters de la Roja et ceux des Three Lions vont animer l'Olympiastadion de leurs cris, leurs pleurs et leurs éclats de joie au bout d'un championnat mêlé de sentiments contraires.

L'Espagne a traversé le tournoi en boulet de canon, transperçant ses adversaires à tour de rôle, que ce soit la Croatie, l'Italie, l'Allemagne et la France, dernière victime en date. L'équipe dirigée par Luis de la Fuente, dit "Luis le tranquille", débarque dans la capitale allemande avec l'élan des puissants, mais sans excès de confiance.

"Nous sommes préparés pour lutter pour la victoire. Mais si nous ne sommes pas l'Espagne que nous avons montrée jusqu'ici, nous n'avons aucune chance de gagner. Il n'y a qu'en étant reconnaissables, en s'appuyant sur nos points forts, en étant nous-mêmes que nous pourrons le faire" a-t-il lancé ce samedi.

En face, l'équipe d'Angleterre se présente en rescapée d'un parcours où elle a souvent trébuché, mais s'est toujours relevée, comme un funambule accroché au fil de son destin, qu'elle espère magique.

"Je ne crois pas aux contes de fées, mais je crois aux rêves. Nous avons eu des grands rêves, nous avons ressenti les besoins et l'importance de tout cela, mais il faut ensuite faire en sorte que ces choses se réalisent", a lancé le sélectionneur Gareth Southgate.

"Résilience et confiance"

Les vice-champions d'Europe n'ont remporté qu'un seul de leurs six matches dans les 90 premières minutes, le premier contre la Serbie, avant deux matches nuls (Danemark et Slovénie), une prolongation (Slovaquie), des tirs au but (Suisse) et une victoire acquise dans le temps additionnel contre les Pays-Bas.

Ils ne partent pas favoris à Berlin, d'autant qu'ils ont eu un jour de repos en moins que leurs adversaires, dont la maîtrise et l'excellence ont été unanimement saluées.

"L'Espagne a réalisé un tournoi fantastique", a reconnu le capitaine anglais Harry Kane, dont l'équipe a vécu "des moments difficiles". Mais, a-t-il poursuivi, "nous nous en sommes sortis et cela nous a permis d'acquérir une énorme confiance et résilience, ce qui est tout ce dont vous avez besoin en finale".

Pas question de trembler, prévient Southgate. "Je n'ai pas peur de ce qui pourrait arriver parce que j'ai tout vécu (dans le football)", a dit l'ancien international anglais, en poste depuis 2016. Le sélectionneur peut marcher ce dimanche dans les pas de Sir Alf Ramsey, le seul à avoir offert un titre au pays d'origine du football, en 1966 à l'issue d'une Coupe du monde organisée à la maison.

L'Angleterre s'apprête à disputer la première finale de son histoire hors de son île, trois ans après avoir échoué tout près du but, à Wembley, où une séance de tirs au but manquée a vu l'Italie triompher.

Les ailes du bonheur

Les Espagnols, eux, cherchent à reprendre le fil de leur riche histoire européenne, rendue brillante par leurs trois étoiles décrochées en 1964, 2008 et 2012. La Roja a retrouvé tout son éclat avec Luis de la Fuente, l'architecte du renouveau du football espagnol, qu'il a récupéré au plus bas après l'échec en huitièmes de finale du Mondial 2022.

L'équipe actuelle ne renie pas l'ADN de possession qui a irrigué les succès de ses aînés, mais elle y a ajouté de la percussion, de la vitesse et de la verticalité en s'appuyant sur ses explosifs ailiers Lamine Yamal, 17 ans ce samedi, et Nico Williams, 22 ans depuis vendredi.

Les Anglais ont aussi leurs pépites, de Kobbie Mainoo à Jude Bellingham, en passant par Bukayo Saka et Phil Foden, une armada, à plusieurs carats, regroupée derrière le capitaine Harry Kane.

Le buteur vedette du Bayern Munich a une occasion en or de remporter un premier titre et passer enfin, à bientôt 31 ans, de "Prince Harry" à "Kane the King". Il le ferait d'ailleurs sous les yeux du prince William, lequel est attendu dimanche à l'Olympiastadion, selon le palais de Kensington.

"Encore un dernier effort pour finir le travail !", a écrit ce samedi, sur le réseau social X, celui qui est par ailleurs président de la fédération anglaise de football (FA). "Allez-y et montrez au monde de quoi vous êtes faits. Nous y croyons."

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