Face à la Slovaquie, l'Angleterre a l'occasion de prouver enfin sa supériorité
L'Euro avait bien commencé en assurant l'essentiel face à la Serbie, la suite a été plus compliquée pour les Three Lions de Gareth Southgate. Critiqué par moments ces dernières années pour le jeu proposé, le sélectionneur anglais a de nouveau subi les railleries des supporters et des observateurs outre-Manche.
Le collectif qu'il a mis en place n'a pas su faire mieux que deux matches nuls relativement insipides contre le Danemark (1-1) et la Slovénie (0-0). Cela n'a pas empêché Jude Bellingham et ses coéquipiers de finir en tête de leur groupe, mais ils n'ont plus désormais plus le choix : ils doivent faire mieux pour espérer aller loin dans cet Euro.
En 8ᵉ ce dimanche à la Veltins-Arena du club de Schalke 04, la Slovaquie va tenter de faire déjouer leur adversaire et ils en semblent capables au regard de leur phase de groupes. D'autant qu'ils n'auront évidemment pas la pression.
Faire taire les critiques
Harry Kane, Phil Foden, Bukayo Saka, Bellingham, Cole Palmer, Declan Rice, Anthony Gordon ou encore Ollie Watkins, le matériel à disposition de Southgate est grandiose. Cependant, force est de constater que le sélectionneur anglais ne parvient pas à faire fonctionner ces superbes individualités.
Ces derniers jours, les débats sur les Three Lions s'articulaient autour du système de jeu. En effet, Bellingham ne semble pas à l'aise dans son rôle et il se pourrait que des changements aient lieu pour ce 8ᵉ de finale crucial.
Lors de la phase de poules, l'Angleterre avait le droit à l'erreur. Désormais, ce n'est plus permis et elle doit trouver la bonne formule pour réaliser son rêve : celui de soulever l'Euro pour la première fois de son histoire. Surtout, avec une génération comme celle-ci, il serait dommage de ne rien gagner – même si c'est un refrain qui revient sans cesse outre-Manche depuis plusieurs décennies.
Peut-être faut-il redescendre le joueur du Real Madrid aux côtés de Declan Rice afin de maximiser le rendement offensif. Car, tout le monde l'a constaté, Kane, Foden et Saka ne se complètent pas jusqu'à maintenant. Ils sont au pied du mur, reste à savoir s'ils vont élever leur niveau de jeu à partir de ce dimanche.
Aucune pression
Comme en 2016, la Slovaquie est donc parvenue à franchir le premier tour d'un Euro. À l'époque, elle avait justement fini 3ᵉ derrière l'Angleterre, pour rencontrer l'Allemagne. Les Slovaques de Marek Hamsik n'avaient pas fait le poids, mais le parcours était déjà honorable.
Même son de cloche en ce mois de juin, puisque la sélection emmenée par l'ancien napolitain Francesco Calzona a séduit son monde ces derniers jours en battant la Belgique 1-0. In fine, les Slovaques ont bouclé cette poule E avec quatre points… comme ses trois autres adversaires. Mais, au-delà de ça, c'est le contenu proposé qui a alerté les observateurs. En effet, cette équipe a montré un certain potentiel : celui d'un collectif bien organisé, solidaire et qui ose prendre des risques.
Certes, les individualités ne sont pas suffisantes pour dominer dans la moitié de terrain adverse. La somme des joueurs formant alors un équilibre permettant de ne pas seulement attendre en bloc bas. Contre l'Ukraine, malgré la défaite, les hommes de Calzona ont pris le jeu à leur compte et ont malheureusement manqué de réussite en fin de rencontre.
Face à la Roumanie, ils ont dominé, mais n'ont pas concrétisé leurs temps fort. Ce dimanche, face aux Three Lions, il y a de fortes chances à parier qu'ils étouffent les attaques adverses en limitant les espaces dans la défense pour faire mal en transition, voire en contre. Le jeu fera le reste si la pression est absente.