Jouer avec un vrai ou faux 9 : les solutions qui s'offrent à la Mannschaft

Kai Havertz, Niclas Füllkrug, Deniz Undav, Thomas Müller et Maximilian Beier - ils sont tous attaquants. Mais alors que Müller évoluera plutôt derrière la pointe et Beier sur l'aile, les trois autres joueurs se disputent la position unique en attaque. Quel joueur possède la garantie d'être titularisé ? 

Kai Havertz

Kai Havertz semble actuellement être la première option pour figurer au centre de l'attaque. Cependant, le joueur offensif et versatile d'Arsenal est tout sauf un numéro neuf évident. Milieu de terrain de formation, il dispose d'une grande technique, est toujours prêt à jouer et essaie de mettre d'aider ses coéquipiers, en particulier les créatifs Wirtz et Musiala. Avec ses 1,93 mètre, le natif d'Aix-la-Chapelle n'est pas vraiment petit, ce qui lui permet d'assurer l'un ou l'autre long ballon.

Mais il lui manque le physique. Alors qu'Havertz essaie de dissimuler ses faiblesses par un bon jeu de position, les défenseurs centraux athlétiques des autres équipes tels que Scott McKenna ou Manuel Akanji, lui sont supérieurs.

De plus, Havertz n'est pas non plus un attaquant de surface classique qui attend les centres. Conséquence : on se prive de l'option des centres et on doit davantage se tourner vers les ailes et chercher de nouvelles brèches dans lesquelles l'ancien joueur de Leverkusen peut s'engouffrer.

Niclas Füllkrug

Niclas Füllkrug est l'incarnation physique de l'avant-centre : 1,89 mètre et une carrure presqu'aussi large. Le joueur de Dortmund aime agir dos au but, peut s'imposer physiquement contre presque tous les adversaires et être utilisé en tant que joueur cible pour des ballons longs et hauts. De plus, le solide joueur de 31 ans dispose de belles qualités athlétiques pour gagner parfois des sprints contre les défenseurs.

Mais avec Füllkrug, une autre composante disparaît : le "quatrième milieu de terrain offensif". Havertz décroche souvent bas pour être un autre point d'appui dans la construction du jeu et surcharge ainsi le milieu de terrain. Le trio derrière lui peut profiter de ces espaces et se lancer lui-même à l'assaut de la pointe.

Il en va autrement pour Füllkrug. Certes, il se laisse tomber lui-même très bas pour pouvoir être lancé, mais dans le tiers offensif, l'attaquant à la tête puissante se colle à la dernière ligne de joueurs adverses et guette un centre du côté éloigné du ballon. Un point négatif pour la construction du jeu, mais un point positif pour le risque de but.

Deniz Undav

Deniz Undav est un modèle hybride des deux types de joueurs précédents. Il combine la force de jeu d'Havertz avec les courses d'un avant-centre classique comme Niclas Füllkrug. Le buteur de Stuttgart n'agit toutefois pas un à un comme ses deux collègues. Mais le joueur tardif est tout de même un danger, que ce soit avec ou sans le ballon. Ses 18 buts et 9 passes décisives lors de la dernière saison de Bundesliga le prouvent.

En raison de sa plus petite taille, Undav cherche toujours les espaces et réclame les ballons. Grâce à sa bonne technique, il peut ensuite transmettre dangereusement le ballon ou conclure directement lui-même.

Mais si la palette technique arrondie du joueur de 27 ans est bonne, il manque au natif de Varel une spécialisation. Dans un cadre bien fourni, le fait que l'on choisisse souvent entre la force de jeu et le physique et que ses deux collègues aient chacun une longueur d'avance sur lui peut lui être fatal.

En même temps, cela peut être un avantage, car si l'on veut faire entrer un deuxième attaquant sur le terrain, Undav peut répondre à de nombreuses exigences avec facilité.