Khvicha Kvaratskhelia peut-il porter la Géorgie à lui seul jusqu'à l'Euro ?
En étant arrivée première de la Ligue C lors de la dernière édition de la Ligue des nations, la Géorgie a décroché un ticket pour les barrages après avoir échoué en éliminatoires. Après 2020, c'est la seconde fois que les barrages sont organisés de cette manière. Et, il y a un peu plus de trois ans, la sélection de Khvicha Kvaratskhelia avait été battue par la Macédoine du Nord sur un but de l'inévitable Goran Pandev.
Cette année, la donne est différente, car ce sont les Géorgiens qui sont désormais attendus. Opposés au Luxembourg à Tbilissi ce jeudi à 18h00, ils vont devoir se qualifier pour la finale prévue mardi durant laquelle ils joueront la Grèce ou le Kazakhstan.
Déjà un taulier à 23 ans
Très impressionnant avec le Napoli dès sa première saison au plus haut niveau européen, Kvaratskhelia est légèrement moins impactant en 2023-2024 dû au fait que son équipe ne joue pas les premiers rôles. Néanmoins, lorsqu'on regarde ses statistiques avancées (ses xG et sa précision au tir notamment), il s'avère qu'il est l'un des tous meilleurs de Serie A à son poste.
10 buts et 5 passes décisives en 27 rencontres de championnat, le n°77 est déterminant dans le dernier tiers adverse et il est le leader technique de son équipe. Probablement moins mis en valeur, il prend moins la lumière ces derniers mois. En revanche, nul doute qu'il va tout tenter pour revenir sur le devant de la scène cette semaine avec son pays. Malgré son jeune âge - il n'a que 23 ans -, il porte indubitablement les espoirs de toute une nation de football sur ses épaules. Et, c'est logique.
Mais à l'heure actuelle, rien n'est sûr quant à la réussite de la Géorgie dans les prochains mois. Oui, elle a le niveau pour se qualifier à l'Euro, mais le véritable test arrive durant ce mois de mars. Face au Luxembourg, Kvaratskhelia va devoir répondre présent sur le terrain pour porter son collectif à la victoire, comme il sait le faire sur les terrains de Serie A.
À l'automne, l'ancien joueur du Lokomotiv Moscou et du Rubin Kazan a prouvé qu'il savait gérer le leadership technique sous la direction de Willy Sagnol, le sélectionneur. Buteur face à Chypre, puis face à l'Écosse ainsi que face à l'Espagne, il a repli son contrat avec brio.
Et, il ne faut pas se voiler la face, il est tellement attendu qu'il va devoir être aussi bon avec que sans ballon, tout en pouvant faire des différences par le dribble. Que l'on se rassure, son profil est si intéressant qu'il devrait pouvoir se contenter de faire ce qu'il sait faire de mieux : mettre à mal une défense adverse en partant de son couloir gauche.
Avec George Mikautadze en pointe, le 17ᵉ du Ballon d'Or 2023 sera chargé de mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions en leur donnant de très bons ballons.
À l'image d'un Zlatan Ibrahimović, d'un Gareth Bale ou encore d'un Robert Lewandowski – malgré le fait qu'ils sont de différents footballeurs –, Kvaratskhelia est le porte-étendard de sa sélection. Avec 15 buts et 7 passes décisives à son compteur en 28 sélections, il est en passe de dépasser très prochainement la légende Shota Arveladze et ses 26 réalisations.
Mais, outre la dimension footballistique et statistique qu'il revêt, le natif de Tbilissi cristallise à lui-seul les espoirs de son pays, car il est un talent peut-être encore plus que générationnel…