Koundé-Hernandez, des latéraux asymétriques
C'est la nouveauté des deux matches de préparation. Les Bleus passent en défense à trois quand ils ont le ballon, Koundé se recentre et Hernandez monte, et reviennent à quatre quand ils l'ont perdu, le Milanais reculant au poste de latéral gauche. "C'est une option de pouvoir sortir (le ballon) à trois, parce que ça amène des avantages, et c'est un peu plus compliqué de venir nous chercher", explique Didier Deschamps.
"C'est aussi dû aux caractéristiques de Théo Hernandez", un excellent joueur de contre-attaque, ajoute le sélectionneur.
"La répartition avec ou sans ballon n'est pas la même, les joueurs savent ce que j'attends d'eux", ajoute le technicien qui expliquait avant le deuxième match de préparation contre le Canada (0-0) qu'il fallait "répéter et approfondir" ce nouveau système. "On devra rationaliser un petit peu, parce que ça demande des efforts défensifs plus importants."
L'idée est "l'occupation de la largeur", explique "DD", que "le porteur de balle puisse avoir au moins deux options dans la possibilité de verticaliser le jeu. Depuis le début du rassemblement, on a travaillé là-dessus".
"L'intelligence des joueurs"
"Vous me connaissez, je n'ai pas besoin de vous le dire, la solidité défensive est essentielle, mais il faut avoir des options différentes, surtout pour qu'on soit moins prévisible pour l'adversaire", poursuit Deschamps.
Ce serait mieux d'avoir "plus de temps" que 15 jours de préparation, ajoute-t-il, "je n'en ai pas énormément, mais c'est favorisé par l'intelligence de ces joueurs de haut niveau et de leur capacité à comprendre les choses rapidement en voyant le placement des joueurs".
"Peu importe le joueur sur le terrain, on est tous prêts à jouer de n'importe quelle façon parce qu'il y a vraiment du grand talent dans ce groupe", abonde Antoine Griezmann.
"Des fois, ça va être à trois. Des fois, ça va être à quatre avec un latéral qui dédouble sur le côté", poursuit le vice-capitaine et leader technique des Bleus, précisant que la question reste : "Comment peut-on leur faire mal ou créer des décalages ?"
Pour le patron de la charnière Dayot Upamecano, "on a l'habitude de changer de système. (Par exemple) ça ne me dérange pas que je sois dans l'axe à droite ou à gauche, je ne me pose aucune question". Lui aussi souligne que cette nouveauté tactique exploite les qualités de contre-attaquant d'Hernandez. "Quand Théo est à gauche, je trouve ça bien parce que c'est un joueur très offensif et qu'il nous aide que ce soit défensivement ou offensivement quand il est très haut. C'est un joueur qui se projette vite vers l'avant et qui peut être décisif plus rapidement."
Benjamin Pavard, aligné les 25 dernières minutes contre le Luxembourg (3-0) à droite, estime lui aussi "que c'est bien comparé aux caractéristiques de ceux qui jouent". "Le coach a mis ça en place. Je pense qu'on le maîtrise bien, et qu'on peut faire encore un peu mieux. Mais je trouve que c'est une très bonne tactique", résume Pavard.