L'Allemagne : combler le déficit d'avant-centre avec Füllkrug... ou les milieux de terrain ?
Repartir sur un nouveau cycle. L'Allemagne, éliminée de la phase de groupes de la coupe du monde 2022, cherche encore son nouveau souffle. Reprise par Hansi Flick, l'équipe mise sur la jeunesse en ayant pour objectif de remporter l'Euro 2024 à domicile. En attendant cette échéance, tous les tests sont permis.
Ainsi, les Allemands ont affronté le Pérou le 25 mars dernier (2-0), et s'engagent à emprunter un autre chemin face à la Belgique, ce mardi soir. Les Diables rouges, large vainqueurs de la Suède (3-0), poseront de nombreux problèmes à la Mannschaft, qui malgré un effectif jeune, présente toujours des lacunes en attaque.
Havertz pas à la hauteur, Werner dans le doute ?
Les avant-centres à disposition d'Hansi Flick sont pourtant prometteurs et annoncent un bel avenir à l'Allemagne. Kai Havertz et Timo Werner ont déjà permis à leur sélection de remporter des matchs, et à s'imposer durablement à travers celle-ci. Néanmoins, ils n'ont pas de vraie concurrence à gérer, étant donné qu'avec Niclas Füllkrug, ils sont les seuls à pouvoir prétendre à ce poste.
A l'instar de l'Espagne, ou même de l'Angleterre si nous mettons de côté Harry Kane et Ivan Toney, il existe une pénurie de renards des surfaces à travers l'Europe. Et de l'autre côté du Rhin, s'ils répondent présent à l'appel en sélection, ils ne sont pas si performants que cela sur le terrain.
Lors du dernier Mondial, sur les trois matchs disputés par l'Allemagne, Havertz n'a marqué que contre le Costa Rica. Pire, l'Allemand s'est montré invisible lors de la défaite face au Japon, ou le nul concédé contre la Roja. Si bien qu'il a été aligné au milieu de terrain par son entraîneur il y a trois jours. Il a tout de même le mérite d'avoir délivré une passe décisive à son coéquipier. Néanmoins, son impact sur le jeu en tant qu'attaquant est moindre qu'il a pu l'être par le passé. Il a également manqué son penalty, un autre signe d'une certaine méforme.
Concernant Timo Werner, l'attaquant de Leipzig n'a pas participé à la Coupe du monde et effectue tout juste son retour en équipe nationale. Ce vendredi, positionné à gauche, il a essayé de s'illustrer, sans pour autant faire la différence. Il a cependant la possibilité d'agir ce soir, en tant qu'autre avant-centre.
A contrario des deux vedettes ayant joué à Chelsea, Niclas Füllkrug, est là pour sauver la mise. Buteur à la fois au Qatar, et contre le Pérou, il fait figure de proue, sans jouer dans un club de haut de tableau. Mais puisque les choses se passent bien pour lui quand il est présent avec la Mannschaft, autant poursuivre sur cette voie, accompagné de Werner.
L'alternative milieux de terrain
Le déficit d'avant-centre, force Flick à s'adapter. L'Allemagne a donc été alignée sous un 3-5-2 tout récemment pour pallier ce manque. Le milieu de terrain alors plus dense est peuplé d'ailiers, de flèches, et de milieux défensifs, permet une meilleure circulation du ballon. Leur omniprésence accompagne le pressing mis en place, et confert des situations dans la surface adverse. Cela se substitue à l'apport de purs numéros 9 absents.
Ce mardi, Havertz manquera le match, grippé. Sous toute vraisemblance, Gnabry prendra sa place sur la ligne médiane. L'ailier de formation devra donc se plier aux mêmes exigences que son compatriote au milieu de terrain, malgré ses caractéristiques premières.
La révolution tant attendue pour la Mannschaft reposerait donc non pas à travers ses attaquants, mais plutôt son milieu dense et ses recrues dans cette zone du terrain.