"On ne va pas le remettre en question aujourd'hui, Antoine est un joueur collectif, très subtil dans le jeu, un joueur de dernière passe, aussi extrêmement généreux dans l'effort, et qui nous a apporté beaucoup et va encore nous apporter beaucoup", a plaidé l'adjoint de Didier Deschamps à Paderborn, camp de base des Bleus, à deux jours du quart de finale contre le Portugal.
"On parle d'un joueur à 133 sélections, qui a marqué 44 buts, et qui, jusqu'à mars dernier, avait fait plus de 80 matches d'affilée en équipe de France", une série interrompue par une petite blessure en mars. "On a regretté son absence quand on a perdu, notamment contre les Allemands", 2-0 en match amical à Lyon le 23 mars, a rappelé Stéphan.
Griezmann n'a pas encore marqué à l'Euro, il a manqué de belles occasions et il a même commencé le troisième match de poules contre la Pologne (1-1) sur le banc.
Le technicien a également défendu Mbappé, auteur d'un seul but sur penalty et inhabituellement maladroit devant le but en huitièmes de finale contre la Belgique (1-0). "Je pense qu'on a un peu tous minimisé le traumatisme de sa fracture du nez. Ça n'explique pas tout, je suis d'accord. Mais le choc est très traumatisant", a estimé Stéphan.
Le capitaine des Bleus, touché à la fin du premier match gagné contre l'Autriche (1-0), "joue avec un masque, et c'est difficile pour la vision périphérique", a ajouté l'adjoint de Deschamps.
De plus, Mbappé "a eu une fin de saison un peu éreintante" au Paris Saint-Germain, où il s'est même quelque fois retrouvé sur le banc, a ajouté l'entraîneur. "Kylian reste Kylian. Je ne vais pas vous raconter tous les buts qu'il a marqués pour nous (48, NDLR). Qu'est-ce qu'il peut mieux faire ? Marquer, comme d'autres, il n'y a pas que lui", a conclu Stéphan.