L'Espagne repousse une valeureuse Géorgie, et défiera bien l'Allemagne en quarts de l'Euro
Sur le papier, l' Espagne était dans une situation favorable. Sortie du présumé groupe de la mort avec trois victoires en trois matchs, la Roja avait hérité d'un tirage au sort abordable pour son 8e de finale. Mais la Géorgie, invitée surprise, venait de tomber le Portugal, et entendait bien accrocher un autre adversaire de prestige à son tableau de chasse, n'ayant clairement rien à perdre.
Néanmoins, le début de match était conforme aux attentes : l'Espagne a rapidement confisqué le ballon, et les occasions ne tardent pas à arriver, comme sur un centre de Dani Carvajal repris du bout du soulier par Pedri (5e). Giorgi Mamardashvili doit s'employer pour sortir une tête de Carvajal (10e), les corners pleuvent, mais pas de but. Et l'on sent la Roja impatiente de briser la muraille géorgienne. Trop impatiente, puisque la défense aborde de façon trop nonchalante la première incursion géorgienne, sous la forme d'un déboulé de Otar Kakabadze. Le centre n'est pas parfait, mais Robin Le Normand, sous la pression, envoie le ballon dans ses propres filets (19e).
La stupéfaction est totale au RheinEnergieStadion. Mais l'Espagne n'est pas KO debout et revient faire le siège du but géorgien. Fabian Ruiz puis Pedri s'essayent à la frappe, faute de pouvoir réellement combiner, mais sans succès. De plus, les espaces sont béants dans la défense, et chaque contre géorgien fait passer un frisson.
Conquérante en début de match, la Roja a perdu de sa superbe. Marc Cucurella tente de rallumer le courant d'une belle frappe (35e), mais c'est sur une action longue et à base de renversements que Rodri est trouvé dans l'axe et arme une frappe imparable (39e). Voilà qui soulage l'Espagne, qui remet le pied sur le ballon, presse pour rapidement prendre l'avantage, mais ne parvient pas à forcer la décision avant la pause (1-1).
Preuve que la Géorgie n'entend pas renoncer sans combattre, Khvicha Kvaratskhelia manque de surprendre Unai Simon sur une tentative de 50 mètres (49e), ce à quoi Lamine Yamal répond par un coup franc dangereux, mais dans la continuité, la jeune star espagnole hérite du ballon sur son aile et dépose une offrande sur la tête de Fabian Ruiz, qui met la Roja devant (51e).
La Roja a dû s'employer
Touchée, la Géorgie n'est pas coulée pour autant. Sauf qu'on est plus proche du 3-1 que du 2-2. L'Espagne met une forte pression, Alvaro Morata puis Yamal se créent une belle occasion, mais la bande à Willy Sagnol résiste en attendant une balle de contre. Ce qui manque d'arriver quand Georgiy Tsitaishvili ne trouve que le petit filet (68e), mais cette occasion a le mérite de relancer la Géorgie.
C'est alors que sur une chevauchée de Yamal, le centre voit Giorgi Gvelesiani faire trembler ses propres filets, mais un hors-jeu salvateur repousse l'échéance. Pour deux minutes seulement, puisque c'est un contre éclair qui voit Nico Williams Jr porter la balle sur 50 mètres, déposer son vis-à-vis, et fusiller Mamardashvili pour mettre fin au suspense (75e).
Cette fois, le coup est trop rude pour la Géorgie, qui craque de toute part. Yamal manque par deux fois de saler la note, ce qui finira par arriver quand Dani Olmo se fend d'un enchaînement contrôle - frappe de toute beauté qui laisse Mamardashvili pantois (84e). Jamais la Géorgie ne fermera le jeu, manquant d'en prendre un cinquième mais laissant une belle impression finale.
L'Espagne s'impose donc 4-1, un score qui peut paraître lourd mais la deuxième période de la Roja a été dominatrice, et encore n'a-t-elle pas conclu toutes ses occasions. À rectifier avant le quart royal contre l'Allemagne vendredi. La Géorgie a réussi son Euro, et peut quitter la compétition la tête haute.