L'Espagne surclasse la Croatie et annonce la couleur dans le groupe de la mort
Fabian Ruiz décisif
Comme attendu, les Espagnols mettent le pied sur le ballon dès le coup d'envoi et veulent instaurer le plan de jeu. De la possession, un bloc haut et une pression sur les Croates, les intentions sont là, mais les hommes de Zlatko Dalic ne se laissent pas faire et tentent également de prendre le jeu à leur compte.
Dans les faits, les statistiques sont équilibrées et les deux formations ne se montrent pas vraiment dangereuses jusqu'à la demi-heure de jeu. C'est le moment choisi par un certain Fabian Ruiz pour enflammer la rencontre.
Finalement, sur une transition parfaitement exécutée, le milieu de terrain du PSG lance Álvaro Morata qui a débuté sa course dans l'axe vers le but adverse : le buteur de l'Atlético de Madrid ne se pose pas de question et ouvre son pied pour ajuster Dominik Livakovic. 1-0 à la 29ᵉ, la Roja prend la tête au tableau d'affichage sur sa première grosse action. Dans la foulée, les Vatreni ne se laissent pas faire et repartent directement à l'attaque, signe que le match s'emballe.
Cela n'empêche pas le collectif de Luis de la Fuente de faire mouche seulement trois minutes après le premier but. Sur attaque placée, Pedri combine bien avec Lamine Yamal – qui se montre très intéressant sur son aile droite depuis le début du match –, et trouve Fabian Ruiz dans l'axe devant la surface quasiment libre de tout marquage. Ce dernier enchaîne un slalom entre deux Croates pour se mettre en position de frappe. Son tir est dévié, mais rentre dans le but de Livakovic (32ᵉ).
En deux actions chirurgicales, la Roja a assommé la Croatie ! Mais encore une fois, Luka Modrić et ses coéquipiers repartent au combat et c'est Lovro Majer, l'ancien rennais qui est tout proche de réduire le score sur un ballon repoussé d'Unai Simon (34ᵉ). Sur attaque placée, à la 42ᵉ, c'est Ante Budimir qui est tout proche de marquer après un centre fuyant de Josko Gvardiol. Toujours 2-0, mais ça peut aller très vite en cette fin de première mi-temps.
Et, cela sourit une troisième fois aux Espagnols ! Corner joué rapidement à la 45ᵉ+2, Lamine Yamal tente un centre du gauche rentrant et c'est Dani Carvajal qui est là pour se jeter en plein cœur de la défense adverse pour pousser le ballon au fond des filets. 3-0, la première mi-temps est parfaite pour l'Espagne.
Un second acte maîtrisé
Un retard de trois buts n'est évidemment pas simple à digérer dans les vestiaires, les Croates ont ainsi tenté de revenir dans de meilleures dispositions en début de seconde mi-temps. Or, la Roja n'a absolument pas douté de son football et a même été le premier collectif dangereux au retour des vestiaires. 52ᵉ minute, c'est Yamal qui a failli rendre sa performance encore plus grande quand Pedri lui a transmis le ballon dans la surface, mais Livakovic a sauvé les siens d'une catastrophe encore plus importante.
La suite de la rencontre a été plutôt monotone, malgré quelques incursions ici et là. Les Espagnols ont géré tranquillement jusqu'au bout, se contentant d'un tempo plus lent. Ainsi, ils n'ont pas du tout été inquiétés par leur adversaire qui n'a pas su élever son niveau de jeu et surtout : mettre davantage de rythme.
Les changements de part et d'autre n'ont d'ailleurs pas eu d'impact non plus. Ivan Perišić a notamment fait son entrée dès la 56ᵉ minute de jeu à la place de Budimir. Puis, ce sont Modric et Mateo Kovačić qui ont cédé leur place à la 65ᵉ. Aujourd'hui, la légende du Real Madrid n'a pas pesé dans le match…
Pourtant, les Vatreni parviennent à obtenir un pénalty par l'intermédiaire de l'entrant Bruno Petkovic à la 78ᵉ. Vérifié par le VAR, Unai Simon sort le grand jeu et détourne la tentative croate. Sur la parade, le ballon revient dans les pieds de Perisic qui remet dans la boite où Petkovic réduit le score du plat du pied. Sauf que le VAR détecte un départ anticipé de l'ancien joueur du Bayern Munich et annule ainsi le but. Toujours 3-0, c'est cruel pour la Croatie.
Et, le score en reste là, l'Espagne débute ainsi l'Euro de la meilleure des manières et met la pression sur l'Italie, qui joue ce samedi soir à Dortmund contre l'Albanie.