L'Italie va "jouer libérée" après les "difficultés" du premier tour, selon Luciano Spalletti
QUESTION: Quel rôle la finale gagnée dans ce Stade olympique de Berlin au Mondial-2006 va-t-elle jouer dans les têtes demain?
REPONSE: "Tout le monde se souvient du moment où nous avons gagné la finale. Et puis nous avons (le gardien de la sélection d'alors, NDLR) Gianluigi Buffon, qui nous a raconté cette soirée et nous a permis d'en revivre toute l'excitation. Nous devons être à la hauteur de la comparaison avec nos prédecesseurs de 2006 qui ont ramené le trophée.
Nous devons faire mieux que ce que nous avons fait jusque-là, pour passer en quart de finale. Le tirage au sort nous avait placés dans un groupe difficile, les joueurs ont eu des difficultés, j'ai eu des petites difficultés aussi. Mais maintenant que nous nous sommes qualifiés, nous allons jouer libérés, parce que c'est un match couperet, on ne peut pas se concentrer sur la tactique, les permutations, ceci ou cela, on doit agir, c'est le moment."
Q: À quel scénario vous attendez-vous contre la Suisse?
R: "Nous n'avons pas pu montrer notre meilleur football, ou alors juste à certains moments, nous n'avons pas su tenir le niveau nécessaire à nos ambitions. Mais nous avons mérité de nous qualifier, même si ça s'est fait à la dernière minute. Nous devons simplement réaliser qu'on ne pourra pas se permettre d'avoir des périodes faibles, comme on en a eu au début de la seconde mi-temps lors de deux matches.
Maintenant que nous entrons dans le coeur de la compétition, nous devons être plus réguliers, nous n'avons pas d'autre choix. J'attends plus que ce que nous avons montré jusqu'à présent."
Q: L'échec à se qualifier pour le Mondial-2022, dû notamment à deux matches nuls contre la Suisse, fait-il naître un désir de revanche chez vos joueurs?
R: "Nous devons stimuler les joueurs de toutes les manières possibles, que ce soit via les souvenirs que convoque ce stade, les histoires contées par Buffon, la libération contre la Croatie, notre motivation de gagner pour le peuple italien, parce que nous avons besoin d'un investissement maximal, de franchir un cap."
Q: Que pensez-vous de la Suisse?
R: "Mon collègue sélectionneur de la Suisse est un très bon entraîneur car son équipe a très bien démarré le tournoi et a montré beaucoup de qualités contre l'Allemagne (1-1). Ils ont des joueurs de niveau mondial comme Granit Xhaka, mais rien que nous ne puissions gérer si nous montrons notre réel niveau.
Propos recueillis en conférence de presse.