La Belgique est attendue, l'occasion est belle pour la Roumanie
Roumanie - Ukraine (15h00)
La deuxième place du groupe E est déjà en jeu sur ce premier affrontement. Sur le papier, les Roumains ont réalisé une meilleure campagne de qualifications, terminant invaincus et prenant 4 points contre la Suisse, outsider déclaré pour un bon résultat. Sans avoir une génération considérée comme "exceptionnelle", les joueurs des Carpates ont fait un superbe boulot. Sauf que l'historique ne parle pas en leur faveur. Une seule fois, ils sont sortis des poules, et puisqu'ils étaient absents de la dernière édition - ainsi que de la Coupe du monde depuis 1998, le manque d'expérience pourrait peser lourd.
Ed Iordanescu est "fier du travail et du dévouement" de ses joueurs, mais cela pourrait ne pas suffire au moment de défier une équipe ukrainienne qui a certes dû aller cravacher en barrages pour décrocher son billet, mais qui a une équipe plus rompue aux joutes européennes, et qui était surtout quart de finaliste de la dernière édition.
Un parcours peu oubliable qui pourrait mettre les Ukrainiens en position de force ici. On parle souvent de "supplément d'âme" quand une équipe se borne à arracher des résultats de justesse. L'Ukraine en est spécialiste, et après avoir vu la sortie de près en éliminatoires, n'a rien à perdre ici.
Même un match nul serait un bon résultat pour la Zbirna, qui visera peut-être une victoire sur la Slovaquie pour aller chercher une place de meilleur troisième. Mais les qualifications ont fait naître un espoir réel de sortir des poules chez les coéquipiers de Ianis Hagi. Parmi les meilleures défenses de la phase éliminatoire (5 buts encaissés en 10 matchs), la formation roumaine devra forcément rester solide sur ses appuis pour démarrer. Mais cela peut laisser craindre un match fermé...
Belgique - Slovaquie (18h00)
La fameuse "génération dorée" belge est en train lentement de s'étioler, et toujours pas le moindre titre majeur à l'horizon. Quarts de finaliste des deux dernières éditions, les Diables Rouges semblent toucher leur plafond de verre. Par chance, ils disposent d'un groupe "abordable", et leur premier match doit servir de crash test.
Face à un adversaire qui doit une grande partie de sa qualification à la faiblesse de la concurrence, nul besoin d'envisager autre chose que la victoire. Mais la manière sera surveillée. Surtout après le désastre de la dernière Coupe du monde, abordée en outsider pour le trophée, conclue dans l'anonymat de la phase de poules, sur fond de vestiaire au bord de l'explosion.
Et la Slovaquie dans tout ça ? Quelques éléments bien connus, comme le Parisien Milan Skriniar, mais une formation semblant trop faible pour résister à une équipe belge régénérée depuis l'arrivée de Dominico Tedesco. Néanmoins, on est peut-être un peu trop durs avec cette formation, qui a tenu deux fois tête au Portugal en qualifications, ne s'inclinant que d'un but à chaque fois. Gage de qualité ?
Les Slovaques seront néanmoins face à un dilemme connu. Fermer le jeu et viser ouvertement le 0-0, qui serait un excellent résultat ? Surprenants 8e de finaliste en 2016, les Sokoli voudront faire aussi bien, et prendre un point contre le favori belge serait un premier pas. Et puisqu'ils ne disposent pas d'une attaque flamboyante, c'est sans doute leur meilleure option. Reste à savoir si leurs ambitions seront plus importantes...