La Suisse profite d'une Hongrie empruntée pour prendre trois points déjà capitaux
Une première mi-temps à sens unique
Entame de match plutôt tranquille pour les deux équipes, même si l'engagement physique démarre fort d'emblée. Les duels sont impactants et ce n'est pas un hasard si le Suisse Silvan Widmer récolte le premier carton jaune de la partie dès la 5ᵉ minute de match.
Plus largement, on assiste à un premier quart d'heure où la Nati tente de garder le ballon pour faire mal sur attaque placée. Ce qui arrange les Hongrois qui veulent surprendre en contre, voire en transition. Et ça a failli payer par l'intermédiaire de Roland Sallai quand l'attaquant de Freiburg a l'opportunité d'inquiéter Yann Sommer à la 10ᵉ minute, mais sa frappe part au-dessus après une passe en retrait d'Attila Fiola.
Sauf que sur l'action suivante, les Suisses s'installent dans le camp adverse et sur une très belle ouverture de Michel Aebischer, c'est le méconnu Kwadwo Duah qui prend parfaitement l'espace en plein cœur de la défense adverse, aux abords de la surface, pour reprendre du droit et ajuster Péter Gulácsi (12ᵉ). Il a fallu l'intervention du VAR pour valider le but, mais les hommes de Murat Yakin sont déjà devant !
Et, jusqu'à la cinq minutes de la fin de la première mi-temps, la physionomie du match ne change pas vraiment : la Hongrie fait le dos rond en espérant trouver une ouverture en contre. Mais, le collectif de Marco Rossi ne parvient pas à mettre suffisamment d'intensité et de ce fait, sans ballon, les joueurs n'ont que trop peu d'options quand la belle est récupérée.
Pire encore, à la 45ᵉ minute de jeu, à la suite d'une belle incursion suisse qui ne débouche pourtant sur rien, la Nati tente de nouveau de mettre de la pression. C'est alors qu'Aebischer récupère le ballon à l'entrée de la surface et se met sur son pied droit avant d'envoyer un ballon brossé dans le petit filet adverse. Superbe but, au meilleur moment la Suisse fait le trou ! La Hongrie est au pied du mur.
Des regrets pour les Hongrois
Au retour des vestiaires, les intentions hongroises sont meilleures, mais pas encore suffisantes pour inquiéter la Suisse. D'autant que la Nati se procure deux occasions à la 48ᵉ et à la 54ᵉ par l'intermédiaire de Duah et de Ruben Vargas. Gulacsi est vigilant, la Hongrie veut revenir dans le match.
Et à l'heure de jeu, les choses s'accélèrent pour Szoboszlai et sa troupe puisque le capitaine semble rentrer petit à petit dans sa rencontre. Sallai, notamment, alerte la défense suisse sur un centre qui trouve la tête du buteur Barnabas Varga, mais ça passe juste à côté du cadre (63ᵉ). Trois minutes plus tard, le n°10 hongrois repart de l'avant et sur une attaque placée, parvient à centrer au second poteau où Varga, cette fois-ci, trompe Sommer d'une tête plongeante à bout portant !
La Hongrie réduit donc le score à moins d'une demi-heure de la fin, l'espoir renaît dans les rangs magyars. Néanmoins, l'embellie ne dure pas et les Suisses remettent le pied sur le ballon pour éviter le danger. Cela n'empêche pas les Hongrois de faire un maximum d'efforts pour égaliser, mais les offensives sont trop brouillonnes pour espérer renverser la vapeur.
Les minutes passent et malgré une baisse physique de la part des joueurs de Yakin, ces derniers réussissent à conserver le score. Fabian Schär a même failli redonner de l'air aux siens à la 72ᵉ, mais sa tête passe à côté. Malgré les envies, les Magyars font preuve d'imprécisions balle au pied. De plus, ils s'exposent aux transitions adverses et passent pas loin d'encaisser un troisième but (90ᵉ+1 et 90ᵉ+2). Et, alors qu'on pense que la Suisse va craquer, c'est pourtant Breel Embolo qui assomme l'adversaire à la suite d'une très longue relance de Sommer mal défendu par la Hongrie.
3-1 dans les derniers instants du match, la victoire est amplement méritée pour la Nati et empoche ainsi trois points plus que précieux !