Laissé sur le banc, Barcola peut surgir pour dynamiter le 1/4 de finale
International depuis le mois dernier et les matches amicaux de préparation à l'Euro, Bradley Barcola reste très inexpérimenté. Seules les rencontres de Ligue des champions cette saison avec le Paris Saint-Germain lui ont permis de se tester dans les grands rendez-vous : ceux à élimination directe.
Il a été très convaincant au printemps et c'est en partie pour cela que Didier Deschamps a décidé de le convoquer pour la première fois. Face à la Pologne, il a prouvé qu'il pouvait apporter ses qualités dans l'animation offensive des Bleus.
43 ballons touchés, 2 dribbles réussis sur 5, 9 duels remportés sur 14, en plus d'avoir subi 3 fautes, l'ailier de 21 ans a laissé parler son insouciance, qui a fait beaucoup de bien à l'équipe de France. Malheureusement, ça n'a pas payé, mais Barcola a déstabilisé la défense polonaise par sa vitesse, sa capacité à éliminer son vis-à-vis et son volume de jeu.
En effet, même sans ballon, il n'a pas lésiné sur les efforts défensifs. Ce qui le rend forcément utile dans le système de Deschamps, puisque les replis des attaquants sont particulièrement appréciés. Le Parisien aurait donc fait du bien à l'attaque tricolore en 1/8, mais désormais, il a l'occasion de vivre une plus grande affiche encore.
Un profil unique ?
Ce vendredi, les Bleus vont défier le Portugal avec une donnée primordiale : Adrien Rabiot est suspendu et ne pourra donc pas aider ses coéquipiers à rallier les 1/2. De ce fait, de nouvelles options s'offrent à Deschamps et Barcola en fait partie.
Il est peu probable cependant que ce dernier soit titularisé, son sélectionneur préférant sûrement l'utiliser comme supersub, mais peu importe la physionomie du match, le n°25 devrait apporter un sacré sang-neuf en fin de rencontre.
On l'a vu depuis le début de cet Euro, cette équipe de France est en panne offensivement. Aucun but marqué dans le jeu, hormis le contre-son-camp de Jan Vertonghen. Surtout, on sent bien qu'elle est en manque d'inspiration, malgré les bonnes intentions de Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Marcus Thuram, Olivier Giroud ou encore Antoine Griezmann. Et, hormis le capitaine des Bleus, l'impression qui domine est particulière : Barcola présente un profil presque unique.
Oui, Dembélé sait être cet ailier percutant, qui provoque sans cesse le bloc adverse, mais il paraît davantage prévisible – sûrement, car les équipes le connaissent.
Tandis que de l'autre côté du terrain, son coéquipier est un danger permanent et possède les qualités pour changer la face d'un match. Sans aller trop loin dans la comparaison, Barcola est ce jeune joueur qui a un talent monstre, dont l'avenir est tout tracé et qui semble déjà adepte des matches à enjeu : Franck Ribéry était ce visage-là en 2006.
En revanche, rien n'assure que l'ancien Lyonnais pourra débloquer la situation vendredi, d'autant qu'il n'a pas un statut aussi important que son ainé il y a dix-huit ans, mais il est certain qu'il se démultipliera pour faire mal à Joao Cancelo.
Et, le dernier avantage est que Barcola ne se laisse pas influencer par la disposition du bloc adverse. En effet, il saura jouer son football, peu importe si les hommes de Roberto Martinez forceront les transitions aux Bleus ou les phases de transitions. Maintenant, reste à savoir quel plan de jeu adoptera Deschamps, puisqu'à la place de Rabiot, il peut aussi bien opter pour un élément offensif que défensif…