Ces dernières années, le Portugal a montré une certaine irrégularité en tournoi majeur. Capable du meilleur comme du pire, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers sont finalement attendus au tournant ce lundi. En effet, une élimination serait un très gros échec au regard des promesses qui les entourent.
Lors de la phase de poules, les Portugais ont plutôt bien performé, malgré une certaine réussite, mais ont déchanté lors de la 3ᵉ journée face aux Géorgiens. Certes, Roberto Martinez a aligné les remplaçants, mais il va falloir oublier ce mauvais résultat à l'heure d'aborder ce 8ᵉ de finale.
D'autant qu'en face, la Slovénie a toutes les raisons du monde de croire en elle après trois matches nuls. À l'image des Portugais en 2016, les Slovènes sont encore invaincus et devraient poser des problèmes à leur adversaire. De là à créer l'exploit ? Il n'y a qu'un pas.
Un nouveau tournoi commence
Depuis son sacre en 2016, le Portugal déçoit régulièrement en phase à élimination directe. Éliminé en 1/8 lors de la Coupe du monde 2018, puis durant l'Euro 2020, la sélection lusitanienne a fait mieux au Qatar il y a un an et demi, mais la défaite fut tout de même amère. Après une gifle donnée à la Suisse (6-1), elle a manqué le coche contre le Maroc, une nation pourtant inférieure sur le papier.
Pour le moment, les Portugais ne sont pas arrivés à cette étape, mais il faudra se montrer solide avec ballon pour ne pas vivre de désillusion. Lors du dernier Euro, c'était la Belgique qui avait mis fin au rêve de back-to-back. Cette année, le groupe semble meilleur et les ambitions sont plus grandes encore.
Et, en phase de poules, les hommes de Roberto Martinez ont fait le boulot en finissant premier. Dans les têtes, il s'agit maintenant de rester confiant et de ne pas se reposer sur ses acquis. Car, c'est souvent l'impression qui s'est dégagée sous Fernando Santos, le prédécesseur de l'Espagnol.
Le matériel à disposition est impressionnant : Cristiano Ronaldo, Bernardo Silva, Bruno Fernandes, Rafael Leao, pour ne citer qu'eux, il serait dommage de ne pas réaliser un grand tournoi. Surtout, ces joueurs savent dominer un adversaire. Ils l'ont prouvé face à la Turquie, il s'agit désormais de maintenir la cadence face à la Slovénie.
Un exploit possible
Ils vivent actuellement leur acmé, les Slovènes vont disputer le premier match à élimination directe dans leur histoire en tournoi majeur. Grâce à trois matches nuls plutôt mérités acquis dans le groupe C, la Slovénie de Matjaz Kek a fini troisième. Elle aurait peut-être mérité mieux au regard du jeu déployé, mais les faits sont là : son tournoi est déjà réussi.
Cela ne devrait pas empêcher Benjamin Sesko et ses coéquipiers de donner le maximum pour réaliser l'exploit. Mais, sur le papier, les Slovènes font plus que jamais figure de petit poucet. Il y a quelques mois, ils ont pourtant battu ces mêmes Portugais en match amical (2-0), mais le contexte était évidemment différent. Si l'on part du principe que le Portugal ne déjoue pas, difficile d'imaginer la Slovénie en quart de finale.
En revanche, sur le terrain, cette dernière peut clairement embêter son adversaire. On l'a vu face à l'Angleterre et le Danemark, elle n'a pas peur de prendre des risques et de se mettre à découvert. Contre la Serbie, elle aurait mérité de prendre les trois points, mais le manque d'expérience a probablement fait effet.
Offensivement, ils savent mettre de l'intensité pour ouvrir les espaces, défensivement, ils savent les fermer pour faire déjouer les attaques placées. Reste à savoir si un nouveau scénario hollywoodien se produira.
