Les éliminatoires de l'Euro 2024 ou un long fleuve tranquille pour la Nati
Au XXIe siècle, la Suisse n'a manqué que deux grands tournois : la Coupe du monde 2002, puis l'Euro 2012. Hormis ces échecs, elle s'en est toujours bien sorti pour se qualifier en phase finale. Mais surtout, depuis la prise de pouvoir de Xherdan Shaqiri et Granit Xhaka, la Nati s'est imposée comme un poids lourd du football européen du point de vue de l'aisance qu'elle a acquise pour dompter les éliminatoires.
En effet, seuls ceux pour le Mondial 2018 ont dû être réglé aux barrages. À l'époque, les hommes de Vladimir Petkovic avaient échoué derrière le Portugal à la différence de buts, mais avaient pu s'envoler pour la Russie grâce à une double confrontation remportée face à l'Irlande du Nord.
Ensuite, pour l'Euro 2020, les Suisses ont terminé devant le Danemark, puis devant l'Italie à l'occasion de la Coupe du monde 2022. C'est donc logiquement qu'ils ont hérité d'un groupe plus aisé durant ces éliminatoire de l'Euro 2024. Seuls concurrents : la Roumanie et Israël, mais moins forts sur le papier – dans les faits aussi.
Une sérénité à toute épreuve
Sur les six matches qu'ils ont joués, les joueurs de Yakin ont, à chaque fois, dominé leur sujet. Malgré un 2-2 face aux Roumains en juin, puis un second en septembre au Kosovo, ils ont prouvé leur supériorité dans le jeu en se montrant plus dangereux. Une domination représentative de la sélection qu'est devenue la Nati.
Il y a trois ans, elle l'a prouvé en éliminant l'équipe de France en 1/8ᵉ de finale à Bucarest. Mais, face aux plus petites nations, elle a montré qu'elle était capable de les battre avec une certaine aisance. Les résultats énoncés précédemment devraient se poursuivre, à commencer par cette réception de la Biélorussie ce dimanche soir. Il faut remonter à septembre 2014 pour trouver la trace d'une défaite à domicile de la sélection suisse lors d'un match en éliminatoires !
Au Kybunpark, l'enceinte du FC Saint-Gall, la qualification ne sera pas mathématiquement acquise s'il y a victoire. Néanmoins, la Suisse s'en rapprochera fortement. Le match prévu initialement en Israël, il y a quelques jours, qui a été reporté n'a fait que repousser l'échéance.
Évidemment, la Nati peut tout à fait essuyer un revers le mois prochain (à Tel-Aviv, le 15/11), mais si l'on se fie à la dynamique actuelle, elle devrait pouvoir faire respecter son statut de favori. Tout comme la rencontre à Bâle face aux Kosovares le 18, et un ultime déplacement à Bucarest trois jours plus tard.
Dans une équipe où Yakin a pu compter sur la promesse Zeki Amdouni (5 buts depuis le début de la campagne) et sur Renato Steffen (3 buts), Denis Zakaria, Xhaka, Shaqiri, Djibril Sow, Fabian Schär, Manuel Akandji, Ricardo Rodriguez et Yann Sommer peuvent faire parler leur grande expérience. Oui, la Suisse peuvent composer avec de belles références. Avec une solide colonne vertébrale, les supporters suisses peuvent envisager l'avenir avec sérénité grâce à ses nouveaux talents. Outre Amdouni, Dane Ndoye, Andy Zeqiri, Becir Omeragic, Leonidas Stergiou, Ardon Jashari, Noah Okafor, Fabian Rieder ou encore Ruben Vargas ont récemment pris progressivement leur marque sous Yakin.
Tous ne sont pas là durant cette trêve internationale, mais nul doute que la Nati va être très intéressante à suivre dans les mois et années à venir. Cette affiche Suisse - Biélorussie est l'occasion parfaite.