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Les éliminatoires de l'Euro, une promenade de santé pour l'équipe de France de Deschamps

Eliott Lafleur
Aurélien Tchouaméni a mis les siens sur la bonne voie.
Aurélien Tchouaméni a mis les siens sur la bonne voie.FRANCK FIFE/AFP
Ce jeudi soir au Parc des Princes, les Bleus se sont imposés tranquillement face à l'Irlande. Mathématiquement, ce n'est pas encore acquis, mais sauf retournement de situation improbable, la France sera bien à l'Euro 2024 l'été prochain.

15 points après cinq rencontres, 11 buts marqués, zéro encaissé, autant dire que la vie est belle du côté de nos Bleus depuis le début de la campagne de qualification en mars. Surtout, cela montre à quel point la sélection emmenée par Didier Deschamps ne craint plus ce genre de matches. 

Elle semble définitivement rodée aux joutes préliminaires continentales. Et il n'y a pas si longtemps que cela, c'était pourtant très compliqué. 

Une sérénité à toute épreuve

Comme un clin d'œil à l'histoire, battre deux fois l'Irlande en l'espace de six mois ne pose plus de problèmes. Il y a 14 ans, souvenons-nous de ce barrage chaotique pour se qualifier à la Coupe du monde 2010. Oui, depuis, il s'est passé énormément de choses. Les générations ne sont absolument plus les mêmes, le football non plus, mais il n'empêche que l'équipe de France a évolué dans le bon sens. 

Autrefois, devant notre télévision, nous avions la boule au ventre avant un match de qualification pour une grande compétition continentale ou internationale. Désormais, ce temps est révolu... pour longtemps semble-t-il. Toute cette progression n'est pas à attribuer à un seul homme, car tous les acteurs concernés ont finalement tiré dans le même sens. Mais il est vrai que la réussite de Deschamps réside aussi dans ce genre de victoires. À l'image des autres grandes nations footballistiques, la France est capable de traverser des éliminatoires tranquillement. 

Hier soir, les Irlandais n'ont jamais réellement été inquiétants et Mike Maignan a répondu présent quand il l'a fallu – comme toujours depuis qu'il a repris l'héritage d'Hugo Lloris. Surtout, offensivement, il n'y a quasiment jamais de panne. Et, ce constat est véritablement un marqueur d'une sérénité admirable.

Qu'il est loin le temps où l'on peinait à ne serait-ce qu'inscrire un petit but synonyme de victoire face à des sélections bien moins classées que nous…

Désormais, trois rencontres nous attendent d'ici la fin de l'automne et aucune crainte n'est palpable. Les Pays-Bas (13 octobre), Gibraltar (18 novembre) et la Grèce (21 novembre) ne vont certainement pas enrayer la dynamique.

Avant de nous quitter, il convient de rappeler quelques statistiques très flatteuses et bien méritées. Les Bleus n'ont plus perdu un match en éliminatoires depuis juin 2019 et un revers subi en Turquie. Pour trouver une équivalence à domicile, il faut remonter à mars 2013 et une défaite face à l'Espagne. Ce qui montre bien à quel point Deschamps a rendu l'équipe de France imperméable. 

Globalement, en ce qui concerne les statistiques collectives, depuis que le champion du monde 1998 est arrivé il y a plus d'une décennie, la progression est évidente. Lors des éliminatoires à la Coupe du monde 2022, les Bleus ont terminé invaincu avec trois buts encaissés.

À l'heure actuelle, ils sont partis pour faire encore mieux. S'ils ne perdent aucune rencontre jusqu'à la fin, cela serait une première depuis les éliminatoires à la Coupe du monde 2006. Tandis que s'ils gagnent les trois derniers matches, réalisant le 24 sur 24, cela constituerait une première depuis les éliminatoires à l'Euro 2004.

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