Qui sont les grands favoris pour remporter l'Euro 2024 ?

France

Malgré la blessure de Kingsley Coman qui a laissé planer le doute sur sa sélection, Didier Deschamps a tout de même décidé de garder la même ossature qui est en place depuis des années – dont le joueur du Bayern Munich. Dans l'ensemble, l'effectif est très homogène avec notamment le retour de N'Golo Kanté et l'arrivée de Bradley Barcola.

Kylian Mbappé va pouvoir se concentrer pleinement sur l'Euro. Ce serait une sacrée surprise si la France n'atteignait pas au moins les demi-finales.

Angleterre

Il en va de même pour l'Angleterre, mais depuis de nombreuses années déjà. Le vice-champion d'Europe 2021, lorsque Bukayo Saka n'était pas le seul à faire l'expérience traumatisante de la détermination des Italiens de Giorgio Chiellini, peut se permettre de nombreux tests dans son effectif en raison de la puissance de la Premier League. Par exemple, dans le domaine offensif : Harry Kane, est placé en pointe, à côté ou derrière lui, les buteurs Ivan Toney et Ollie Watkins se battent pour les places.

Mais à quelques exceptions près, le onze de départ des Three Lions devrait être sans surprise. Les habitués de longue date comme Raheem Sterling, Kalvin Phillips et Eric Dier n'ont plus réussi à faire le saut en raison de performances en baisse, mais le noyau de joueurs de classe mondiale comme John Stones, Jude Bellingham et justement Kane est solide.

Après avoir échoué à remporter le titre lors du dernier tournoi à Wembley, il n'y aurait rien de plus beau, du point de vue des Anglais, que de soulever le trophée justement chez le rival allemand. L'Angleterre est une fois de plus l'un des favoris absolus du tournoi.

Portugal

Que ce soit au Real Madrid, à Manchester United ou dans la ville plutôt exotique d'Al-Nassr, Cristiano Ronaldo est, à 39 ans, le joueur clé et le capitaine du Portugal. La légende vivante est un exemple pour une équipe qui combine une expérience précieuse et une jeunesse dynamique comme peu d'autres équipes dans la compétition.

Roberto Martinez n'a pas à craindre un manque de qualité, en particulier dans le secteur offensif. Bruno Fernandes, Bernardo Silva, Joao Felix et CR7 sont des joueurs qui peuvent tous décider d'un match à eux seuls, et derrière eux, Joao Palhinha est un véritable stabilisateur du milieu de terrain.

Le Portugal fait en tout cas partie des favoris pour le titre.

Espagne

Luis de la Fuente n'a pas encore trouvé son équipe. Les critiques disent que l'homme de 62 ans n'a pas profité des deux dernières années pour trouver son onze.

Dani Carvajal, Rodri et les joueurs de Bundesliga Alejandro Grimaldo ainsi que Dani Olmo doivent diriger l'équipe qui, en raison de son statut, fait toujours partie des favoris. Mais avec les querelles et les incertitudes qui entourent la Roja et les matchs difficiles contre l'Italie et la Croatie, l'Espagne n'est pas dans de bonnes conditions pour débuter l'Euro.

Pays-Bas

Aux Pays-Bas aussi, les points d'interrogation dominent. 

En attaque, les Néerlandais s'en remettront probablement à l'éternel Memphis Depay d'assurer les moments de créativité. Même s'il n'a été titulaire qu'à dix reprises cette année à l'Atlético de Madrid, il fait partie des joueurs clés. La possibilité de faire jouer derrière lui Frenkie de Jong du FC Barcelone, longtemps blessé, déterminera également les chances des Oranje de réaliser un parcours au sein du tournoi.

Allemagne

Aleksandar Pavlovic, Maximilian Beier & co : l'entraîneur allemand Julian Nagelsmann a été le chef d'orchestre de nombreuses surprises lors de la nomination de la sélection provisoire pour l'Euro. L'Allemagne a ses chances, surtout sur le plan émotionnel. The Athletic écrit par exemple, que le sélectionneur dispose d'"un équilibre et d'une jeunesse" qui peuvent "secouer un public allemand désintéressé".

Certains des joueurs nouvellement appelés pourraient ainsi se retrouver directement dans le onze de départ : le défenseur latéral Maximilian Mittelstädt, le milieu Robert Andrich ou encore l'attaquant Deniz Undav ne sont pas loin de supplanter leurs coéquipiers établis. 

Malgré tous les risques qui existent avec une équipe relativement jeune et inexpérimentée sur le plan international, Nagelsmann a suscité une certaine euphorie depuis sa prise de fonction, notamment grâce aux matchs amicaux réussis contre la France et les Pays-Bas. Si l'animation offensive autour des joueurs d'exception Jamal Musiala et Florian Wirtz s'harmonise et que la chance sourit aux Allemands comme lors de la phase de groupes, une surprise est éventuellement possible.

Italie

Et puis, il y a le tenant du titre : à la surprise générale, l'Italie a remporté le trophée en 2021 lors du championnat d'Europe sur tout le continent, et une victoire cette année serait au moins aussi sensationnelle. Si l'on n'est pas un spécialiste de la Serie A et que l'on regarde l'effectif de la Squadra azzurra, de nombreux noms devraient nous paraître inconnus : des joueurs comme Raoul Bellanova ont cependant de bonnes chances de se retrouver dans le onze de départ lors de la première journée contre l'Albanie.

L'un d'entre eux, Michael Folorunsho, a surpris même les experts. Le milieu de terrain offensif de 26 ans n'a pas encore disputé de match international, mais il a réalisé une bonne saison avec le Hellas.

Le numéro neuf semble être, cette année encore, le grand flou. Mateo Retegui a fait son entrée dans l'équipe, tout comme Gianluca Scamacca, qui a certes réalisé une bonne saison à l'Atalanta Bergame, mais qui n'est pas considéré comme le joueur préféré du sélectionneur. L'Espagne et la Croatie seront des adversaires difficiles pour les Italiens dès la phase de groupes, la suite du parcours des Azzurri dans ce tournoi est totalement ouverte.

Belgique

Selon Uli Hoeness, le bien-être des Belges ne dépend pas uniquement de Kevin de Bruyne, mais ce joueur de classe mondiale peut élever le niveau de nos voisins. 

La "génération dorée" belge connaît un bouleversement cette année. Les Belges croient en eux et en leur chance de remporter enfin le grand titre européen tant attendu.

Pour cela, il sera également important d'avoir un gardien fiable, et ce rôle pourrait revenir à Koen Casteels de Wolfsburg. Après la longue blessure du gardien du Real, Thibaut Courtois, puis la brouille avec le sélectionneur, et l'indisponibilité de celui de la Roma, Mile Svilar, Casteels est le grand favori. Il devra se montrer à son meilleur niveau si les Belges veulent sortir de leur position d'"éternels favoris".