Pour l'Euro, les Bleuets jouent le titre, trois places à prendre pour Paris 2024
Outre le titre de champion d'Europe qui sera attribué le 8 juillet, la plupart des 16 nations en lice à compter de ce mercredi se rendent, en effet, en Roumanie et en Géorgie, les pays hôtes, avec l'ambition de décrocher une des trois places attribuées par l'UEFA pour les JO.
Et "le tournoi est très homogène", a prévenu Sylvain Ripoll, le sélectionneur français, avant de s'envoler vers Cluj (Roumanie), où les Bleuets disputeront toute la phase de poule dont leur premier match jeudi face à l'Italie. "Sur 16 équipes, huit ou dix peuvent avoir la légitime ambition d'aller au bout", ajoute-t-il.
Son équipe de France, emmenée par Khéphren Thuram, fait partie de celles-ci et avantage ou non, n'aura pas la pression d'avoir à décrocher son billet pour le tournoi olympique, en tant que pays organisateur l'an prochain.
L'Angleterre, qui avait sèchement battu les Bleus en amical en mars (4-0), n'a pas non plus cette pression-là. La Grande-Bretagne, qui participe aux JO, ne dispose pas d'équipe de football, et les Anglais ne joueront donc pas une qualification pour Paris 2024 lors de cet Euro.
Pour les autres, l'enjeu est donc double, avec une petite subtilité toutefois. L'Euro Espoirs et le tournoi olympique disputé un an plus tard sont réservés à des joueurs ayant moins de 23 ans, nés au 1ᵉʳ janvier 2000 pour l'Euro, au 1ᵉʳ janvier 2001 pour les Jeux. Beaucoup de joueurs œuvreront ainsi en Géorgie et en Roumanie pour la génération suivante, et ne verront pas Paris.
L'expérience allemande
Dans les nations citées comme favorites par Sylvain Ripoll figure l'Allemagne en premier lieu. La jeune Mannschaft est tenante du titre, un avantage à relativiser puisque le renouvellement des effectifs d'une édition à l'autre est plus important que chez les "A". Il n'empêche : les Allemands ont été finalistes des trois dernières éditions de l'Euro Espoirs et comptent dans leur effectif quatre joueurs ayant déjà goûté à la Mannschaft "A".
Parmi eux Youssoufa Moukoko, l'espoir du football allemand, qui, à 18 ans, n'en finit pas de battre des records de précocité avec son club, le Borussia Dortmund, et son équipe nationale, avec laquelle il a participé au dernier Mondial.
Autre joueur présent au Qatar, l'avant-centre du Benfica Gonçalo Ramos doit porter les Espoirs portugais. L'attaquant pisté par le PSG, enchaîne les buts, tant avec son club qu'avec les différentes sélections (4 buts inscrits en 7 sélections avec les A, dont un triplé lors du 1/8 de finale de Coupe du monde face à la Suisse, 14 buts en 18 sélections avec les Espoirs). La Seleçao Espoirs donnera d'ailleurs le coup d'envoi de l'Euro face à la Géorgie, un des pays hôtes, mercredi après-midi à Tbilissi.
Dans le groupe de la France, l'Italie dispose également d'un effectif taillé pour aller loin. Si, comme les autres nations, les Azzurri peuvent s'appuyer sur des joueurs qui auraient pu postuler pour une sélection avec la Nazionale, ils innovent en emmenant à l'Euro l'attaquant de Leeds Wilfried Gnonto, qui vient de participer avec les A au Final Four de la Ligue des nations (défaite 2-1 en demi-finale le 15 juin contre l'Espagne, victoire 3-2 contre les Pays-Bas dans le match pour la 3e place dimanche) avant d'être laissé à disposition des espoirs.
L'Espagne, les Pays-Bas et la Belgique, nations habituées à disputer les grandes compétitions, prétendent également à une des trois places "olympiques" tout autant qu'à soulever la Coupe d'Europe, le 8 juillet à Batoumi, sur les rives de la mer Noire.
Programme des Bleuets :
Jeudi 22 juin
France - Italie (20h45, Cluj Arena)
Dimanche 25 juin
Norvège - France (20h45, stade du CFR Cluj)
Mercredi 28 juin
Suisse - France (20h45, stade du CFR Cluj)