Upamecano-Konaté : une garantie défensive pour les dix prochaines années ?
Ils ont 24 et 23 ans, sont dans une très belle forme depuis plusieurs semaines, Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté apparaissent aujourd'hui comme les titulaires de la charnière centrale pour cette trêve internationale. Peuvent-ils véritablement durer dans le temps, telles des références mondiales ? Ou l'équipe de France va-t-elle devoir accepter le jeu de la concurrence ?
Une charnière complémentaire ?
Seulement alignés une fois ensemble en défense centrale chez les Bleus - c'était face à l'Australie pour le compte du 1er match de poule au Qatar -, Upamecano et Konaté n'ont certes pas encore d'automatismes avec le maillot de l'équipe de France, mais ont pu tout de même jouer côte à côte face au Danemark et l'Argentine. Cela fait peu, mais tout porte à croire qu'ils ont les armes pour s'imposer.
Pourquoi ? Car les deux joueurs ont joué ensemble sous les couleurs du RB Leipzig entre 2017 et 2021. Ils se connaissent donc très bien, sont complémentaires et peuvent apporter un vrai plus à l'animation de Deschamps. Cependant, il faut rappeler que l'équipe de France est un univers différent, plus difficile que le contexte entourant le RBL et les deux hommes devront redoubler de travail pour espérer implanter leur duo sur la durée.
Malgré le fait qu'ils soient tous les deux droitiers, ils sont capables de jouer aussi bien dans l'axe droit que l'axe gauche. À la Coupe du monde, lorsque Varane a joué, nos deux protagonistes se sont parfaitement adaptés dans l'axe gauche. Pourtant, en club, les deux jouent dans l'axe droit. Néanmoins, à l'heure où nous écrivons ces lignes, ils sont dans une telle forme qu'ils semblent avoir une longueur d'avance sur leurs concurrents français.
Depuis le début de saison, Upamecano est le taulier de la défense de Julian Nagelsmann. Face au PSG notamment, il a été impeccable, même lorsque Kylian Mbappé a surgi. Très fort dans l'anticipation, celui formé à Évreux et Valenciennes présente le profil exemplaire du défenseur central moderne.
Coup de bol, Ibrahima Konaté surfe sur la même vague. Lui aussi, possède des très grosses qualités physiques et mentales. Mais ce n'est pas tout, car l'avantage du joueur de Liverpool réside probablement dans son apport offensif. Depuis le début de saison - malgré deux blessures qui lui ont fait manquer une dizaine de rencontres -, le natif parisien est un joueur capable de se montrer dangereux dans la surface adverse, particulièrement sur coup de pied arrêté. Jusqu'à maintenant, seuls les blessures semblent pouvoir le freiner...
Un vivier très talentueux
Derrière ces deux joueurs, il y a en a d'autres qui veulent leur part du gâteau, celui laissé par Varane. Dorénavant, les cartes sont redistribuées et aucun défenseur central n'est encore indispensable aux yeux de Didier Deschamps. Néanmoins, tout peut aller très vite et le sélectionneur des Bleus pourrait rapidement sécuriser sa nouvelle charnière si les performances suivent.
C'est pourquoi des éléments comme William Saliba, Jules Koundé, Wesley Fofana, Jean-Clair Todibo, Axel Disasi, Benoit Badiashile et peut-être Presnel Kimpembe - s'il revient au top à son retour de blessure -, peuvent bousculer l'ordre établi. Mais encore une fois, les indisponibilités physiques sont un frein malheureusement central. Le défenseur central d'Arsenal peut en témoigner, lui qui va louper cette trêve internationale pour cause de douleurs au dos.
Plus loin à l'heure actuelle pour diverses raisons, d'autres noms comme Lucas Hernandez, Benjamin Pavard, Evan N'Dicka, Robin Le Normand, Nordi Mukiele, Mohamed Simakan, Pierre Kalulu, voire Maxence Lacroix peuvent être dans la balance, ou du moins dans la liste des pré-sélectionnés.
Cela fait donc beaucoup de joueurs qui peuvent prétendre à l'équipe de France. Bien évidemment, tous n'auront pas leur chance, mais cela rend incertain la pérennité de la charnière Upamecano-Konaté. Toutefois, deux choses semblent pertinents d'énoncer pour conclure : les deux ont de grandes chances de jouer face aux Pays-Bas et face à l'Irlande et surtout, ils ont le potentiel pour assurer l'arrière-garde des Bleus pour dix ans.
