Cette décision "est injuste parce qu'il ne faisait pas un geste politique, c'est un geste qui a été interprété comme tel", a assuré le coach, lors de la conférence de presse avant le quart de finale contre les Pays-Bas qui se jouera samedi.

"Son geste n'était pas politique, il voulait juste fêter son but avec les supporters turcs", a également plaidé son coéquipier Ferdi Kadioglu.

Auteur d'un doublé qui a permis à la Turquie de battre l'Autriche (2-1), le défenseur avait fait le signe des "Loups Gris", une organisation d'extrême droite turque, de la main, après avoir marqué.

Le geste avait été critiqué par le gouvernement allemand et avait créé des tensions entre les deux pays, Ankara convoquant mercredi l'ambassadeur d'Allemagne avant que Berlin n'en fasse de même avec l'ambassadeur turc, jeudi.

Vendredi, l'UEFA avait expliqué suspendre Demiral "pour non-respect des principes généraux de conduite, pour violation des règles fondamentales de bonne conduite, pour avoir utilisé des événements sportifs pour des manifestations à caractère non sportif et pour avoir jeté le discrédit sur le football".

Le gouvernement turc a dénoncé la "décision injuste et partiale de l'UEFA, qui ne repose sur aucune base juridique et que nous considérons comme purement politique", par la voix de son ministre des Sports Osman Askin Bak sur le réseau social X.

"Cela ne freinera pas la fierté turque. On sera encore plus motivés, plus fiers (...) on veut rendre le pays fier", a promis le sélectionneur turc.

"Jusqu'ici, les supporters ont été fantastiques et toujours très corrects. C'est ce que je m'attends à voir demain aussi", a conclu Vincenzo Montella.