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Vu d'Espagne : Le dilemme de Modric : sauver la Croatie ou se sauver lui-même au Real

Miguel Baeza
Luka Modric durant la trêve internationale d'octobre.
Luka Modric durant la trêve internationale d'octobre. AFP
À 38 ans, Luka Modric mène une double vie. Au Real Madrid, il n'est pas – plus – indispensable. Et avec la Croatie, il reste capital et essentiel.

Ces derniers temps, Luka Modric a accumulé du temps de jeu en participant à des rencontres internationales. Lors de cette trêve internationale, il a joué les 90 minutes des deux matches que la Croatie a disputés (Turquie et Pays de Galles) dans le cadre des qualifications pour l'Euro 2024 en Allemagne.

Cette mise en avant, compte tenu de son âge, entre directement en conflit avec le rôle qu'il a au Real Madrid, où il était un titulaire incontestable jusqu'à l'année dernière. Or, le Croate a vu son temps de jeu limité par Ancelotti ces derniers temps.

Cette situation a sans aucun doute contrarié le Ballon d'Or 2018. Il l'a exprimé à plusieurs reprises et cela se voit sur son visage lors de pratiquement chaque match avec le Real Madrid, mais ce dernier se doit d'être réaliste.

La Casa Blanca a décidé de mettre en place un changement de génération au milieu de terrain et sa volonté de défendre les couleurs de son pays ne l'aide pas à rivaliser avec les jeunes joueurs du club espagnol, qui sont en mesure de gérer avec succès une plus grande charge de travail.

Ancelotti lui a promis qu'il continuerait d'être important, certes, mais Modric donne-t-il à Madrid l'importance qu'il mérite ? On lui a longtemps demandé de se retirer de la Croatie pour se concentrer que sur son équipe, mais après la Coupe du monde au Qatar, il a décidé de continuer, au moins jusqu'à l'Euro, ce qui ne semble pas plaire aux dirigeants madrilènes…

Une décision à prendre

Modric devrait suivre l'exemple de son coéquipier et ami Toni Kroos (33 ans). Ce dernier a quitté l'équipe nationale allemande et est depuis le début de saison dans une bonne période, ce qui a permis à Madrid de prendre la tête de LaLiga.

L'Allemand ne joue pas tous les matches, mais il a plus de présences que le vétéran des Balkans et son rendement, en général, est nettement meilleur. Il a compris qu'au fil des années, la décision de réduire son temps de jeu est la plus censée à prendre.

Le Croate doit donc choisir entre sauver son équipe nationale qui a du mal à se qualifier pour le prochain grand rendez-vous du football international européen ou se sauver lui-même d'une saison au cours de laquelle il sera plus souvent sur le banc du Real Madrid… s'il ne prend pas la juste décision. 

Miguel Baeza - Rédacteur en chef
Miguel Baeza - Rédacteur en chefFlashscore
France gouvernement

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