Deschamps : "Pour un joueur, c'est très compliqué d'enchaîner un Euro et des JO"
Barcola : "Pourquoi Barcola n'est pas là ? Il fait partie des joueurs que l'on suit avec un enchaînement de matchs où il a fait de belles choses. Joueur à fort potentiel, il sera dans la liste de Thierry (Henry), qui la donnera après. Moussa Diaby a une dizaine de sélections, a fait voir de belles choses, ça me semblait logique de le rappeler. Je ne sais pas ce qu'il se passera d'ici le mois de mai vu tous les matchs que les joueurs auront à jouer d'ici là, ça pourra être différent."
Clauss : "Jonathan a vécu des moments difficiles, pénibles, je ne me mêle pas de ce qu'il se passe dans les clubs. Le plus important, c'est que j'ai maintenu le lien avec Jonathan, comme je le fais d'habitude. Aujourd'hui tout le monde est gagnant, la vérité du terrain lui donne raison. Je ne vais pas commenter ou juger ce qui a été dit d'un côté ou de l'autre."
Mbappé et les JO : "Arrêtez de penser que c'est moi qui décide. Si Thierry décide de prendre un joueur dans la catégorie d'âge ou au-dessus, il sera dans son équipe. Maintenant en étant le plus factuel possible, j'ai un passé quand même de joueur, l'objectif commun, c'est d'avoir la meilleure équipe possible. N'oublions pas ce qu'il s'est passé aux derniers JO, la situation dans laquelle s'est retrouvé Sylvain Ripoll, à cause des clubs français. Que les joueurs aient l'envie, sur la faisabilité, c'est du ressort de Thierry, je ne suis pas contre Thierry, je suis avec lui, mais d'un point de vue de joueur, c'est très compliqué d'enchaîner les deux compétitions d'un point de vue physique et psychologique. L'objectif reste le même : avoir la meilleure équipe possible. Je souhaite beaucoup de courage à Titi, j'espère qu'il pourra avoir un oui ferme et définitif. Imaginez un joueur qui lui dit oui en juin, mais il change de club entre temps… Lorsque nous serons en stage à Clairefontaine, les choses seront claires entre ceux qui y vont, ceux qui n'y vont pas."
Sur la liste pour l'Euro : "Il y a un noyau dur d'une petite vingtaine, s'il n'y a pas de soucis physiques… Sur deux trois quatre joueurs, il peut y avoir des réflexions. Ça dépendra de ce qu'il se passera d'ici la liste. Moi et les autres sélectionneurs espérons tous que tout le monde sera sur pied. S'il y a des blessures importantes d'ici la liste de mai, il faudra avoir d'autres solutions."
La gestion de Mbappé par Luis Enrique : "Super, magnifique (ironiquement). Vu le nombre de matchs qu'il a joué... L'élément fraicheur sur une grande compétition est quelque chose d'essentiel. Qu'ils aient du temps de jeu oui, mais jouer tous les trois jours… Il y aura de la fatigue, moins elle est importante, mieux c'est. Le rythme pour Kylian, aucun soucis. Ce sont les choix de son entraîneur. Quand il était en poste avec l'Espagne, il n'aimait pas qu'on mette le nez dans ses affaires, donc je ne vais pas le faire. Mais s'il pouvait donner plus de temps de jeu à Kolo Muani..."
Mbappé : "Kylian a toujours occupé beaucoup de place. Je n'étais pas inquiet sur le fait qu'il décide là, ou plus tard, ça le regarde lui et ses parents. Ça amène à des conséquences pour lui aussi, mais j'ai eu le cas de joueurs qui devaient signer des contrats pendant les compétitions et j'avais dû ouvrir la porte. J'échange avec Kylian et avec tous les joueurs. Je suis amené à parler de sa situation, ce qu'il se passe, ou pourrait se passer."
Zaïre-Emery : "Il a confirmé ce qu'il avait fait de très bien avant, son potentiel et sa capacité à gérer beaucoup de choses. Il a un gros volume de jeu, une qualité technique, de passe, de l'agressivité dans la récupération, malgré une taille petite. Ce n'est pas pour rien qu'il est titulaire au PSG depuis le début de saison."
Pogba : "J'ai échangé avec lui, moralement et psychologiquement, ça a été un coup très dur pour lui. Il va mettre toute sa force à se défendre. Le jugement a été très lourd à encaisser après tout ce qu'il a vécu. Je n'aime pas avoir de positions catégoriques. Tout le mal que je lui souhaite, c'est qu'il puisse retrouver le plaisir d'être sur un terrain et de jouer."
Les tirs au but : "Ce n'est pas prévu qu'on parle de ça pendant le rassemblement. J'ai pu utiliser le mot loterie, mais c'est un rapport de force entre le tireur et le gardien de but. Ma position, c'est que ça ne se travaille pas. On a pu avoir des joueurs qui puissent tirer des penalties. Je suis convaincu que c'est impossible de recréer la même condition d'un point de vue psychologique et athlétique à l'entrainement qu'en match, avec des prolongations à 120, voire 143 minutes pour nous au mondial. Je trouve la sortie du DTN irrespectueuse, par rapport à tous les entraîneurs, qui préparent les séances de tirs au but, et quand on voit les études, il y a des exemples et des contre-exemples. Et ça concerne les féminines, qui l'ont travaillé, mais ça n'a pas mené à un succès pour elles en quarts. Faire des séances que là-dessus… J'en ai parlé avec Henry avant, mais tirer un pénalty à l'entraînement, pendant le match ou au bout aux tirs au but, ce n'est pas pareil. Évidemment que ça se prépare, les analystes vidéos, les entraîneurs des gardiens analysent tout, qui tire où, mais tu peux changer ta façon de tirer aussi. Si on prend Lautaro Martinez hier soir, ça aurait été bien qu'il le manque en 2022. Depuis que je suis en poste, sur 149 matchs, y avait 18 matchs concernés par une potentielle séance de tirs-au-but, certes, on a perdu les deux où s'est allé aux tirs-au-but. En tant que joueur, j'en ai marqué sans faire de séances spécifiques.
Il y a aussi des états psychologiques, en fonction de qui tire, de qui est le gardien en face, etc. On peut prévoir, mais sur les cinq tireurs de tirer, vu les changements faits en finale, les cinq au bout ne sont pas ceux prévus. Ça se prépare, on peut donner des informations, il y a une donnée au-delà de la fatigue physique, il y a une dimension psychologique importante."
Les réservistes : "Je ne vous cache pas que la probabilité, que… la date de mise à disposition des joueurs, c'est le 3 juin, soit le surlendemain de la Ligue des champions. S'il y a des joueurs obligés de jouer cette finale, faire des tournées… La question des suppléants, on y réfléchit, avec la difficulté d'avoir des joueurs qui ne finissent pas au même moment. L'Italie et l'Espagne finissent une semaine après, il y a les finales de coupes nationales, de coupes d'Europe… C'est en réflexion, on vous dira au mois de mai."
Thuram : "Ça peut mener à rire ou pas, il a été pris, il n'y a pas eu de conséquences, les deux joueurs en ont ri sur le terrain, mais Marcus le sait, c'est un geste à ne pas faire."
Diaby : "Ça peut lui donner beaucoup d'espoir et d'espérance pour tout faire pour être dans la liste de mai. Il y a des joueurs qui viennent régulièrement, d'autres en fonction des circonstances. Il n'a pas perdu ses qualités, il est capable d'être décisif. C'est l'opportunité pour lui de profiter au mieux de ce rassemblement."
Disasi et Tel à l'Euro : "Je n'ai pas de position radicale, je ne vais pas m'interdire cette possibilité-là. Si j'estime que… Pourquoi pas. Ce qui ne veut pas dire que je vais le faire. Axel est déjà venu, il a un temps de jeu important, avec des performances bonnes et moins bonnes. C'est un candidat potentiel à l'Euro. Il y a de la concurrence à ce poste. Tel fait partie des joueurs aussi à fort potentiel, avec peu de temps de jeu, mais il est dans le même registre que Barcola, il y en a d'autres aussi où on sent qu'ils ont un potentiel qui peut les amener tout là-haut. On reste attentif sur une bonne cinquantaine de joueurs susceptibles de nous rejoindre en A."
Rabiot : "Les nouvelles pour Adrien sont bonnes, c'est prévu qu'il soit disponible pour le match de dimanche avec son club. Si tout se passe bien, il sera là. C'est pour ça que je l'ai appelé."
Gasset : "C'est très bien, tant mieux pour lui, c'est quelqu'un avec qui j'ai échangé beaucoup quand il était à la tête de la Côte d'Ivoire sur des joueurs qui pouvaient jouer avec nous ou avec lui. C'est très bien pour lui et l'Olympique de Marseille. Sur ce qu'on lui a demandé de faire pour le moment, c'est carton plein, bravo. Il y a encore de la route, jusqu'à la fin de la saison."
Kolo Muani : "C'est déjà arrivé à lui ou à d'autres joueurs, Olivier Giroud quand il était à Chelsea, c'était très compliqué. Ils peuvent tous avoir des périodes difficiles. Dayot Upamecano c'est la même chose pour lui. Je tiens compte de ces circonstances-là. Ce n'est pas être titulaire, mais qu'il puisse être en équipe de France parce qu'il a fait avec nous et le potentiel qu'il a à jouer sur les trois postes offensifs, donc on peut l'utiliser aussi comme ailier."
Giroud : "Olivier est là, il se maintient, il joue beaucoup de matchs, il garde une bonne efficacité, l'enchaînement avec des semaines à trois matchs, ça peut être compliqué. Pas que pour lui. Qu'il se maintienne, qu'il fasse tout. Vous verrez avec Thierry Henry pour les JO. Qu'il ait envie d'y être, c'est le cas de tous les joueurs."
JO : "Oh la patate chaude. Je ne vais pas prendre l'engagement de me baigner dans la Seine. J'espère que ça sera possible mais… C'est compliqué parce que c'est l'image de la France qui est en jeu, mais ce n'est pas d'aujourd'hui. Ce ne sont pas les trains ou les avions qui arrivent à l'heure qui vous intéressent. Tout n'est pas parfait, mais je suis à fond derrière tout le monde, pour que ça se passe de la meilleure façon possible, que ça soit une belle fête, que le monde entier ait une image positive."