Bellingham : "Zidane était le joueur que je voulais être"
Jude Bellingham est le joueur du moment en Liga. À 20 ans, le milieu de terrain a permis au Real Madrid de s'imposer à Montjuïc lors du premier Clasico de la saison. Le Britannique est également le meilleur buteur du club (13 buts et 13 passes décisives) et enthousiasme les supporters par ses débuts brillants.
Après avoir reçu le trophée Kopa à Paris, Bellingham a accordé une interview à L'Équipe. Voici les principales déclarations de l'ancien joueur de Dortmund :
Ses parents : "La relation avec maman et papa, c'est fusionnel et cela m'apporte un équilibre. J'ai reçu un mélange de mes parents. Ils ont eu des emplois toute leur vie avant de s'occuper de ma carrière. Puis j'ai vu comment ils ont géré les situations, surtout depuis que je suis pro. Ils font un si bon travail, sans réelle expérience, et je me demande toujours comment ils font. J'admire la façon dont ils pourraient se retrouver dans n'importe quel environnement et être les meilleurs. Et pour ça, je pense vraiment avoir hérité d'eux".
Avoir sa famille pour gérer sa carrière : "Oui, c'est crucial. Beaucoup s'engagent avec des agents qui s'intéressent davantage à l'argent qu'à l'intérêt du joueur. Je n'y ai jamais vraiment pensé car j'ai toujours eu mes parents pour échanger là-dessus. Ils se soucient de mon bien-être, ils savent que nos rêves sont tous alignés. Lorsque vous impliquez des agents, il y a leurs propres incitations, leur envie de faire de l'argent... Pour moi, il ne s'agit jamais de ça. Je veux juste garder l'atmosphère familiale. Et puis, cela donne de chouettes conversations à table. Ça peut aller d'une discussion autour d'un film ou de quelque chose qui est arrivé à "au fait, le Real Madrid est intéressé"".
Son rêve d'enfant : "Jouer pour l'Angleterre. Je l'ai toujours eu. Et, en grandissant, ç'a été l'un de mes objectifs. Mais quand j'écrivais des trucs comme ça, c'était plus pour vite finir la leçon et aller jouer. Je voulais juste disputer des matches jour après jour, jouer au foot, peu importe où".
Idoles : "J'admirais les joueurs de Birmingham, l'équipe qui a remporté la Coupe de la Ligue à Wembley (2-1 contre Arsenal, en 2011). Mes héros, c'étaient Seb Larsson, Craig Gardner, Lee Bowyer. À mesure que je m'y suis mis davantage moi-même, papa était le plus important. Après ça, mes premiers modèles étaient Wayne Rooney et Steven Gerrard, simplement parce qu'ils jouaient en Angleterre. Et puis, en grandissant, vous commencez à regarder le jeu. Mon père avait ce faux maillot de Zidane acheté à la plage. Il le portait partout, souvent à la maison. Un jour, j'ai demandé : "Au fait, qui est ce type ?" Il m'a dit : "Va sur YouTube et jette un oeil." Depuis, je n'ai probablement pas arrêté. Zidane représentait le joueur que je voulais être. J'ai eu la chance de le rencontrer lors de la finale de Ligue des champions Real-Liverpool (1-0, en 2022). J'étais comme un enfant, les yeux grands ouverts. Il est si humble pour quelqu'un qui a accompli tant de choses. Il dégageait une si grande présence".
Ses coéquipiers du Real Madrid : "Je n'ai jamais vraiment été impressionné par les stars. Mais quand on arrive ici, avec les choses qu'ils ont accomplies, c'est difficile de ne pas se dire : "Ouah, c'est le summum du football." Les premières semaines, quand j'apprenais à les connaître, je mangeais à côté de Toni (Kroos) et je me demandais : "Est-ce qu'il mange de l'or ?" Et puis, on se rend compte que ce sont des gars normaux, qui t'aident à te sentir bien. Ils sont si humbles. C'est une grande leçon pour moi. Peu importe à quel point on réussit, peu importe ce qu'on a gagné, on peut toujours être un être humain formidable comme ces gars-là, qui sont inspirants en tant que joueurs et en tant qu'hommes".