LaLiga : Valencia CF, la victoire contre Séville ou le précipice
18e de LaLiga avec 27 points, à 3 unités d'Almería premier relégable qui l'a défait la semaine dernière : le Valencia CF avait besoin d'un signe fort de son propriétaire, le magnat singapourien Peter Lim. Le milliardaire l'a envoyé en apparaissant tout sourire dans une story de Cristiano Ronaldo. Si vous vouliez avoir une idée du peu de cas qu'il fait de son propre club, voilà sa réponse. Porté disparu dans la capitale du Turia depuis 2019, Lim détruit le VCF, sans raison. Ne cherchez pas de logique, il n'y en a pas. Son but est de revendre les rares joueurs un peu coté, quitte à envoyer les Murciélagos en 2e division et donc à voir son investissement ne plus rien valoir. C'est ubuesque et pour l'afición c'en est d'autant plus frustrant.
Capable de virer le trio Marcelino-Mateu Alemany-Pablo Longoria pour avoir remporté un titre, Lim multiplie les mauvais choix pour la présidence, les dirigeants et les entraîneurs. Et c'est sans parler des choix du mercato, toujours avec l'ombre de son ami Jorge Mendes.
Cavani, muet en 2023
À force de jouer avec la limite, Valencia se rapproche du précipice et il y a fort à parier que Lim ne sera pas là pour déployer le parachute. Après le départ de Gennaro Gattuso qui a jeté l'éponge et l'intérim de Voro, Rubén Baraja, épaulé par Carlos Marchena, doit réaliser un miracle. Novice en Liga, la légende che fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, c'est-à-dire pas grand-chose.
4-3-3 ou 4-4-2 avec un double pivot, finalement peu importe : il faut marquer. Depuis le début d'année, la star Edinson Cavani est soit blessé soit aux abonnés absents. L'Uruguayen devait assurer une certaine quantité de buts pour assurer le maintien. Au lieu de ça, c'est toute l'attaque qui est en panne. Comble de malchance, Justin Kluivert, qui aurait pu (dû ?) bénéficier d'un penalty contre Almería alors que le score était toujours de 0-0, s'est claqué quelques minutes plus tard. L'ancien Niçois était l'homme en forme du moment. Moins en verve, Samuel Lino reste incontournable tandis que Samu Castillejo, avec ses 2 buts, apparaît comme étant le meilleur scoreur du moment, devant Hugo Duro qui évolue en pointe quand Cavani reste sur le banc.
4 matches pour se sauver... ou plonger définitivement
Seul point positif : Valencia est sur une série de 7 points 9 à domicile. Mais ce bilan est contrebalancé par l'incapacité chronique à battre ses concurrents. Et c'est ainsi qu'un calendrier a priori favorable devient un véritable parcours du combattant. Séville (13e avec 32 points), Elche (20e, 13 points), Valladolid (14e, 32 points) puis Cádiz (15, 31 points) se succèderont jusqu'à la fin du mois. Les Blanquinegros ont engrangé seulement 2 points contre ces 4 clubs à l'aller. En l'espace de 15 jours, le sort du club qui fête le centenaire de son stade sera scellé ou presque.
La victoire de Valladolid à Villarreal (2-1) samedi après-midi a rajouté un coup de pression sur les candidats au maintien. Cependant, les défaites de l'Espanyol sur la pelouse du Betis (3-1) et de Cádiz contre le Real Madrid (2-0) laissent de l'espoir au Valencia CF. Mais avec un effectif qui ne semble pas encore conscient de l'urgence de la situation, les occasions manquées pourraient conduire au pire. Mais personne en Espagne ne serait surpris par cet épilogue, tant il paraît inéluctable.