Pour le Real Madrid, un Clásico vers la couronne
Ce choc de la 32ᵉ journée entre les deux géants espagnols est, en effet, la dernière opportunité pour les Catalans, champions en titre, de rattraper un peu leur retard sur un Real Madrid d'une épatante solidité en tête du championnat (78 points, 24 victoires, une seule défaite).
Une victoire au Santiago Bernabéu, où le club madrilène est toujours invaincu cette saison, lui offrirait 11 longueurs d'avance à six petites journées de la fin de saison et avec 18 points à récolter. Elle précipiterait aussi le Barça vers la fin de l'ère Xavi, qui avait annoncé dès janvier son départ en fin de saison peu importe les résultats de son équipe, après avoir permis l'an passé à son club de toujours de remporter son premier titre depuis 2019.
Selon la presse catalane, l'ancien milieu de terrain, encore sorti de ses gonds et expulsé lors de la déroute en quart de finale retour de Ligue des champions contre le PSG mardi (4-1), pourrait en cas de défaite quitter son poste plus tôt que prévu et être remplacé par son ancien coéquipier Rafael Marquez, coach de l'équipe réserve. "Nous ne jetons pas l'éponge en Liga, beaucoup de choses dépendent du match de dimanche et nous voulons gagner", a néanmoins prévenu l'entraîneur blaugrana après le match.
Le défi semble pourtant un peu trop grand pour une équipe apparue détruite mentalement après s'être effondrée en infériorité numérique et qui a perdu les deux autres Clásico de la saison (2-1 en Liga, 4-1 en finale de Supercoupe).
Le Real fatigué et diminué
"Madrid est notre plus grand rival et nous devons changer notre état d'esprit. Nous ferons tout pour gagner dimanche", a assuré le défenseur barcelonais Ronald Araujo, critiqué pour son expulsion mardi qui a changé le cours de la rencontre, et celui de la fin de saison barcelonaise. "Nous avons mathématiquement encore une chance et nous devons nous battre pour la Liga jusqu'à la fin" a-t-il ajouté, alors que le Barça peut revenir à cinq points de son rival en cas de succès.
Motif d'espoir pour les Blaugranas : les Merengues sortent de 120 minutes d'efforts surhumains pour arracher leur qualification pour les demi-finales de la C1 aux tirs au but face à Manchester City.
À l'image de l'inusable Dani Carvajal, qui a terminé la rencontre meurtri par des crampes, de Vinícius Júnior, incertain pour dimanche après des douleurs aux adducteurs, et d'un Jude Bellingham sur les rotules après avoir couru plus de 15 km. "Nous allons très bien, nous n'avons pas de problèmes physiques. L'usure a été grande, mais nous avons du temps jusqu'à dimanche pour nous reposer", a assuré l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, qui juge ce 257ᵉ Clásico de l'histoire "crucial" dans la course au titre.
Héros du match aller avec un doublé, Bellingham sera une nouvelle fois très attendu pour son premier Clásico au Bernabéu, où il cherchera à retrouver le chemin des filets pour la première fois depuis plus de deux mois.