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Pourtant mort, le Cholismo aveugle le monde du football grâce à ses épiphénomènes miraculeux

Pablo Gallego
Diego Simeone lors de la rencontre entre Séville et l'Atlético.
Diego Simeone lors de la rencontre entre Séville et l'Atlético. AFP
Malgré leur exploit européen mercredi, les Colchoneros sont au plus mal en Liga, avant de recevoir dimanche (21h00) le FC Barcelone pour le compte de la 29ᵉ journée. Une situation qui se répète saison après saison…

En éliminant mercredi soir l'une des trois meilleures équipes d'Europe – avec Manchester City et le Real Madrid -, l'Atlético de Madrid a réussi un énième exploit en Ligue des champions, offrant à tous les fans de football une autre double confrontation dont il a le secret. Comme toujours depuis plus de 10 ans maintenant, en tête de gondole, Diego Simeone et ses gestes et états d'âme éternels en bord de pelouse. 

Néanmoins, ces scénarios à la pure tradition choliste auxquels les Madrilènes nous ont habitué tout au long des années de l'Argentin, n'est qu'un arbre cachant une forêt de résultats mauvais et d'un football désagréable à regarder en tant que spectateur et à contrecarrer en tant qu'adversaire. Beaucoup diront que c'est le but du football, de jouer avec ses armes, tendant vers un jeu qui déplaît, pour pouvoir obtenir des performances au bout du compte. Sur ce point de vue là, tout le monde est sur la même longueur d'ondes. Mais quand ces résultats ne sont que des victoires en championnat contre son voisin, n'ayant aucun impact sur la première place de la Liga, ou bien battre des grosses écuries européennes en 1/8 de Ligue des champions, pour finalement se faire sortir en 1/4 de finale ou en 1/2, quel est l'intérêt ?

Le récit – réel et factuel – qui s'est créé autour de l'équipe colchonero depuis la prise en main de Simeone, s'est transformé au fil du temps en un genre frôlant le fantastique – voire le surnaturel. Les premières saisons du technicien argentin ont permis à une équipe aux abois de revenir sur la scène nationale, puis de s'implanter sur l'européenne comme le perpétuel outsider que personne ne veut jouer. Les travaux réalisés de la saison 2011-2012 à 2017-2018 ont été colossaux, avec énormément de titres remportés : Ligue Europa (2012, 2018), Supercoupe d'Europe (2012, 2018), Liga (2014) - avec un football que l'Atlético n'a jamais retrouvé -, Coupe du Roi (2013), Supercoupe d'Espagne (2014) et deux fois finaliste de Ligue des champions (2014, 2016). 

Une période faste et sensationnelle. Nul doute là-dessus. Mais après ces belles années, l'Atlético de Madrid stagnent maintenant depuis plus de six saisons. C'est également une réalité. Pour preuve, cette année, les Colchoneros sont à la rue en Liga, 4ᵉˢ à 14 points du Real, luttant pour ne pas finir 5ᵉˢ, et commémorent des victoires contre leur rival madrilène en 1/8ᵉ de Coupe du Roi comme des finales… pour se faire sortir au tour suivant. Cette semaine, Cholo Simeone a réussi à faire passer une nouvelle pilule en sortant l'Inter de la Ligue des champions… mais gare à la potentielle chute en 1/4, qui risque d'être encore une désillusion. 

Le Cholismo est bel et bien mort 

Qu'a remporté l'Atlético de Madrid depuis 2018 ? Qu'une seule Liga, lors de la saison 2020-2021, une année marquée par les stades vides dans le monde du football à cause de la COVID-19 et, surtout, certaines controverses liées à l'arbitrage favorisant l'équipe de Simeone. Comme quoi, il n'y a pas que le Real Madrid qui est un prétendu privilégié. Les puristes du foot espagnol se souviendront notamment d'une main non sifflée dans la surface de réparation de l'Atlético de Felipe face aux Merengues, qui aurait pu, en cas d'être sanctionné, changer beaucoup de choses au classement final. 

Mais voilà, à part cette Liga remportée, l'Atlético de Madrid et Diego Simeone vivent, depuis 2018, de succès à des moments précis, comme l'élimination de Liverpool en 2019-2020, ou de certains succès accessoires face au Real, entre autres. Pire, le jeu proposé par l'entraîneur argentin est proche du néant footballistique, demandant à ses joueurs d'appliquer des consignes rigides et un football direct, et plaçant certains de ses hommes à des positions qui ne sont pas les leurs. Où est passé le Marcos Llorente du Real Madrid, l'un des milieux récupérateurs des plus prometteurs espagnols ? Il est devenu tout sauf un 6 de renom, alternant entre le poste de latéral droit, avec celui de relayeur, mais aussi de milieu offensif, voire numéro 9... Comme Llorente, Cholo Simeone en a transformé d'autres de la sorte.

Autre légende qui tourne au tour des Madrilènes, une image de club "pauvre" cultivée depuis pas mal de temps. Mais voilà, la réalité est tout autre. N'oublions pas que l'Argentin est l'entraîneur le mieux payé au monde avec un salaire annuel à 35 millions d'euros, devant Guardiola (23,3M) et Klopp (18,6M). Rappelons aussi les marchés des transferts des six dernières années, avec des transferts comme João Félix (126M), Matheus Cunha (35M), Kieran Trippier (25M), Renan Lodi (20M), Nikola Kalinic (15M) ou Thomas Lemar (70M). Tout ça pour… un seul titre de Liga en six ans ? 

Beaucoup trop léger au regard des réels moyens financiers que dispose le club. Constat : l'Atlético mérite mieux, même si la ferveur dira le contraire, aveuglé par le mythe d'un homme qui brasse du vent depuis six ans. Il sera toujours difficile pour un club de rompre du jour au lendemain avec une figure telle que Simeone, néanmoins, pour le bien de cette équipe, il serait bon qu'un vent de renouveau souffle du côté du Cívitas Metropolitano.

Mais cela ne risque pas d'arriver demain la veille, vu que la dernière prolongation de contrat de l'Argentin a été signée jusqu'en 2027. En tout cas, Simeone, lui, a réussi, une saison de plus, a égaré ses supporters et les observateurs grâce à deux performances louables, mais épisodiques : celle en Coupe du Roi contre le Real et celle contre l'Inter, mercredi en Europe. La première compétition a déjà été perdue en 1/4 contre l'Athletic Club. Les Colchoneros laisseront-ils tomber également la Ligue des champions au prochain tour ? Réponse début avril. 

Pablo Gallego - Senior News Editor
Pablo Gallego - Senior News EditorFlashscore News France
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