Une "Loi Mbappé" pour faciliter la venue du joueur au Real Madrid ?
Kylian Mbappé est sur la rampe de lancement pour le Real Madrid ? mais, comme on pouvait s'y attendre, le chapitre économique fait l'objet de négociations serrées.
La venue du capitaine des Bleus préoccupe aussi le domaine politique. Si bien que le gouvernement de Madrid envisage le vote d'une "Loi Mbappé" qui porte sur l'IRPF, autrement dit l'impôt sur le revenu. L'objectif est simple : valider des exemptions fiscales. En 2005, l'Espagne avait promulgué une "Loi Beckham" qui s'appliquait à tout le pays. Cette fois, ce serait simplement au niveau local et l'idée reste la même : attirer les capitaux étrangers à Madrid.
Noël avant l'heure
Cette loi est dans les cartons de la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Ayuso (Partido Popular, droite), mais elle n'avait pu la mener à bien, empêchée par VOX (extrême droite). Mais depuis, le PP dispose de la majorité absolue et n'a plus d'entraves. D'après El Nacional qui a révélé l'info, la loi serait rétroactive et s'appliquerait à tous les étrangers arrivés dans la Communauté de Madrid en 2024.
En bref, la "loi Mbappé" consisterait en une déduction de 20% pour les investissements en bourse et dans les sociétés non cotées et des actifs financiers pour les étrangers qui s'installerait dans la capitale espagnole. Cette déduction pourrait se prolonger pendant 6 ans. Le site catalan explique : "par exemple, un étranger investit 10 millions d'euros, 2 peuvent être déduits, mais si ce qu'il paie en impôt régional sur le revenu est de 400 000 euros, il ne le paiera pas pendant cinq ans, jusqu'à ce que la totalité de l'impôt sur le revenu ait été déduit".
Cette déduction concernerait 20,5% du futur salaire de Mbappé qui n'aurait plus qu'à s'acquitter de 24,5%. Dans l'hypothèse où son salaire émargerait entre 25 et 35M€ nets par an, "1,7 point de plus que les Madrilènes qui perçoivent 12.450 et 18.000 bruts annuels et 3,3 points de moins que ceux qui perçoivent 35.425€ par an".
Cette mesure d'incitation fiscale a été justifiée par Ayuso : "deux euros sur trois qui arrivent en Espagne sous forme d'investissements étrangers le sont dans des projets développés au sein de la Communauté de Madrid. Au cours de la dernière décennie, les flux d’investissements ont doublé". Elle espère attirer 30.000 étrangers à Madrid, et cela devrait coûter 60M€ aux finances publiques de l'autonomie.
Cette loi intervient dans une lutte de rivalité entre Madrid et Barcelone. El Nacional explique : "pendant des années, la région n'a pas utilisé toute la marge fiscale que le gouvernement accorde aux communautés autonomes avec l'intention que non seulement les étrangers et les multinationales, mais aussi les entreprises et les fortunes espagnoles, finissent par s'installer à Madrid. En fait, elle renonce à collecter 2,630 milliards par an, ce que des communautés comme la Catalogne, qui souffrent non seulement d'un déficit fiscal, mais aussi d'investissements de l'État, ne peuvent pas se permettre".
Cela a permis de convaincre la FIA de signer un contrat de 2026 et 2035 pour que le Grand Prix d'Espagne soit à Madrid, avec le risque pour Montmeló ne soit plus au programme.
Le Clásico de Mbappé ne fait que commencer et il n'est même pas encore arrivé !