Après une première réussie, Tenas va enchaîner deux matches de L1 afin de saisir sa chance ?
Il a brillé lors de son entrée dimanche au stade Océane à la 10ᵉ minute. Arnau Tenas, 22 ans, a déjà mis les supporters du Paris Saint-Germain dans la poche après ses sept parades décisives contre Le Havre. Sans aucun doute, le portier espagnol a permis aux siens d'empocher trois points face à une équipe qui n'avait rien à perdre. Avec un peu plus de réussite, et s'ils n'étaient pas tombés sur un grand Tenas, les Normands auraient pu accrocher au moins un nul au regard de la physionomie.
Oui, mais voilà. L'ancien du Barça, qui disputait ses premières minutes chez les pros – il n'avait jamais joué avec l'équipe première du club catalan -, a marqué les esprits. "Il avait disputé l'Euro U21 en juin dernier dans lequel il avait fait un tournoi impressionnant avec l'Espagne", raconte Andrés Onrubia, le correspondant en France du quotidien espagnol AS.
"Son problème, c'est qu'il y avait Ter Stegen au Barça. C'est un gardien qui a beaucoup surpris, il faut rappeler qu'il n'avait jamais joué un seul match en pro à 22 ans. C'est un début parfait dans un moment idéal, car Donnarumma ne traverse pas son meilleur moment. Sans aucun doute, ce début va lui donner beaucoup de confiance."
Les épaules pour jouer au PSG ?
"Arnau a tout pour lui. Il sait jouer avec les pieds, il est puissant pour aller en l’air, il a une personnalité contagieuse pour ses coéquipiers, expliquait Aureli Altimira, l’homme qui a formé l'Espagnol de 12 à 19 ans, à RMC Sport mardi. Je suis convaincu que s’il joue, le costume ne sera pas trop grand pour lui. Que les amoureux du PSG ne s’inquiètent pas, Arnau va affronter ce défi sans aucune difficulté. Et croyez-moi, des gardiens qui savent jouer parfaitement avec le pied droit, le pied gauche… Ils se comptent sur les doigts d’une main !"
Une belle carte de visite pour l'Espagnol. Dimanche, les Parisiens ont pu assister sur quelques phases de jeu à ce qu'a décrit son formateur. Effectivement, le gardien remplaçant du PSG s'est montré très à l'aise balle au pied, un élément important aux yeux de Luis Enrique. Sur sa ligne, l'Espagnol a étalé sa panoplie de compétences : arrêt réflexe, rapide sur les ballons au sol, puissant au moment d'aller chercher le ballon sur une claquette… Tenas a rassuré les siens, montrant plusieurs aspects différents à ceux de Donnarumma.
"À Paris, Luis Enrique le recrute, car il voit en lui un potentiel pour faire de la concurrence à Donnarumma, poursuit Onrubia. Il a d'ailleurs déclaré ne pas être surpris de sa performance parce qu'il le voit tous les jours à l'entraînement, et qu'il savait qu'il avait les garanties nécessaires pour pouvoir jouer. Sans aucun doute, c'est un bosseur, chose qu'apprécie l'entraîneur du PSG."
Reste à savoir à présent s'il a les capacités – et les épaules –, afin de, au moins, poser un casse-tête à son entraîneur à l'heure de choisir son gardien. Par son statut et de son expérience, nul doute que l'ancien de l'AC Milan part avec une grande longueur d'avance, mais ce dernier devra redoubler d'efforts lors de ses prochaines titularisations pour faire dissiper les doutes.
"Remporter le duel pour la titularisation face à l'Italien ? En Ligue des champions, ça paraît compliqué. Mais en Ligue 1... Il a deux matches pour prouver face à Nantes et Lille… S'il réalise deux bonnes rencontres, il va, au mieux, mettre la pression sur le portier italien. Et c'est une situation parfaite pour une équipe comme Paris, qui, avec un gardien titulaire en méforme, avait besoin de concurrence", conclut Onrubia.
Quoi qu'il en soit, l'esprit d'équipe passe avant toutes choses pour l'Espagnol : "Nous sommes des personnes, nous sommes des joueurs de football. C'est comme ça, c'est normal de faire parfois des erreurs… Mais Donnarumma est le gardien parfait pour le PSG", avait-il déclaré au micro de Canal+ après la rencontre contre Le Havre. Reste à savoir si Luis Enrique est du même avis.