Comment expliquer ce PSG aux deux visages qui s'apprête à enchaîner avec le Classique ?
Les semaines se suivent et se ressemblent pour le Paris Saint-Germain – aussi bien dans le contenu que dans les résultats. Une seule défaite au compteur jusqu'à maintenant, mais quelques matches nuls regrettables en Ligue 1 et en Ligue des champions : les interrogations demeurent.
Malgré les intentions toujours louables, ce collectif de Luis Enrique peine encore à convaincre dans des moments où une victoire avec la manière dissiperait probablement les doutes.
Cette semaine, face au PSV Eindhoven, on a encore vu ce PSG dominateur, incapable de concrétiser ses occasions. Et, quand on sait que la saison ne fait que commencer, la crainte d'un printemps peu radieux s'installe déjà.
Avec cette même question qui risque de revenir sans cesse : comment marquer davantage de buts dans ce système où le faux 9 a une grosse part de responsabilité ? Mais, le fond du problème reste le fait de savoir pourquoi les Parisiens ne parviennent pas à se montrer décisifs en Europe. Pourtant, Gérone et le PSV ne sont pas des grosses écuries et à l'arrivée, ça ne fait que quatre points.
19ᵉ du classement de la Ligue des champions et 1ᵉʳ de Ligue 1, Luis Enrique sait qu'il doit réduire cet écart de performances qui se traduit dans les chiffres. Surtout, cette irrégularité fait douter avant un nouveau gros match à venir : le Classique au Vélodrome ce dimanche.
La faute à la tactique ?
Pour certains observateurs, l'origine du problème rencontré est évident : le niveau individuel des joueurs. Ces derniers ne pourraient pas rivaliser au plus haut niveau. Or, même avec le départ de Kylian Mbappé, ce sont les mêmes éléments avec leur talent respectif. Intégrés différemment dans le collectif par Luis Enrique, les Parisiens restent néanmoins talentueux et capables de performer en Ligue des champions.
Ils l'ont montré la saison dernière et il n'y pas de raison valable pour expliquer la perte soudaine de leur niveau. D'autant qu'au mercato estival, Joao Neves, Willian Pacho et Désiré Doué sont venus renforcer les rangs. Les deux premiers ont déjà convaincu sous leurs nouvelles couleurs, tandis que le troisième peine à trouver sa place. Mais ses qualités sont indéniables et l'ancien Rennais finira par progresser sans aucun doute.
Le rôle de l'entraîneur est là pour sublimer les joueurs et les faire gagner au sein d'une animation fonctionnelle. Maintenant, est-ce que cela veut dire c'est nécessairement efficace parce qu'il y a victoire au bout ? C'est selon chacun.
Mais jusqu'à présent, il serait probablement sévère de dire que l'ère Luis Enrique ne répond pas suffisamment aux attentes. Sur le plan des résultats, c'est loin d'être catastrophique et il ne fait aucun doute que cela s'améliorera au fil des mois, comme la saison passée.
En revanche, lorsque l'on voit cette équipe jouer, il est évident que ça manque de réussite devant le but. Sans Gonçalo Ramos – alors qu'il était vu comme le titulaire à la pointe de l'attaque –, le PSG tente de trouver les solutions pour marquer. Mais, Marco Asensio et Lee Kang-In ne sont pas voués à se montrer décisifs. En revanche, ils répondent aux attentes de leur entraîneur. Et, on sait que cela importe énormément aux yeux de Luis Enrique.
Quant à Randal Kolo Muani, il n'a toujours pas trouvé sa place, même si l'on tente visiblement de le protéger médiatiquement, malgré son rendement insuffisant.
Que faut-il donc en conclure ? Lorsque le niveau s'élève, c'est-à-dire en Ligue des champions, il est évident que cette possession à outrance prônée à travers le jeu de position de Luis Enrique ne permet pas d'engranger des victoires nécessaires. Il faudrait probablement jouer davantage en transition, mais l'Espagnol n'est pas fan des concessions philosophiques. C'est donc l'impasse et force est de constater que les observateurs vont devoir prendre leur mal en patience jusqu'au moment de vérité : le printemps 2025.