Comment l'OM peut améliorer son efficacité après le match nul regrettable contre Reims
"Dans le football, il faut un mental à toute épreuve, parce que, du jour au lendemain, tout peut s'écrouler. Et il faut être prêt. Parce qu'on peut vous monter tellement haut, qu'on peut vous redescendre aussi vite." Même si elles ont été déclarées par un autre (Kylian Mbappé, chez France 2, en 2017), elles peuvent déjà valoir à Elye Wahi.
Accueilli en grande pompe à Marignane le 13 août dernier, l'attaquant français revit la même chose avant le premier match de la saison au Vel' lors de l'échauffement. Deux heures plus tard, les cris d'une foule en délire se transforment en sifflets lorsque ce dernier est remplacé par Jonathan Rowe à la 67ᵉ minute. La raison ? Son (trop) grand nombre de ratés devant les cages adverses en première mi-temps, ne permettant pas aux siens d'enchaîner avec un deuxième succès en Ligue 1. Tout va très vite dans le football, et ce, encore plus à Marseille. Bienvenue à l'OM !
Il est bien trop tôt pour pointer du doigt l'ancien joueur du RC Lens ou un quelconque autre joueur après ce regrettable match nul. Néanmoins, celui-ci souligne une chose : l'incapacité à parvenir à enchaîner après l'excellent 1-5 à Brest, et ce, à cause d'un manque d'efficacité de ses attaquants. Alors quelles solutions disposent Roberto De Zerbi pour y remédier dès ce samedi soir au Stadium de Toulouse.
Faire tourner devant : une réelle bonne idée ?
Un changement de dispositif n'est pas à l'ordre du jour, tant l'Italien est en train d'implanter une nouvelle identité tactique à cette équipe. La seule chose à faire serait de laisser place à l'un des deux nouveaux arrivants au boulevard Michelet : Jonathan Rowe ou Neal Maupay.
L'Anglais, qui a montré ce qu'il était capable de faire après avoir touché le poteau sur sa première occasion contre Reims, apporterait des qualités équivalentes à l'attaquant français. Profondeur, rapidité, habilité en un contre un… Ailier gauche de formation, ce dernier a la capacité de déstabiliser n'importe quelle défense en contre-attaque. Ses 12 buts inscrits en Championship avec Norwich sont la preuve qu'il sait finir.
L'autre option serait d'aligner celui qui a rejoint l'OM en fin de semaine en provenance d'Everton. Mais sera-t-il prêt à disputer d'entrée un match en tant que titulaire ? Difficile à dire. Ses qualités techniques et son sens du but ne se présentent plus. La France connaît suffisamment bien cet ancien joueur de Premier League. Sa motivation, elle, comme en témoigne sa réaction sur les réseaux sociaux au moment de l'annonce de son transfert, est un vrai plus pour le staff.
Mais finalement, n'est-il pas plus logique, en tant que coach, de redonner sa confiance à son joueur qui est censé incarner le futur de l'attaque olympienne ? "Canicule. C’est mon premier match au Vélodrome. Le coach me met titulaire, racontait Didier Drogba cette semaine dans le podcast de Zack Nani. Et là, j’ai raté occase sur occase… Devant le but, limite même sur la ligne… Je fais un coup de tête, le ballon rebondit et passe au-dessus. Je fais un plat du pied, j’écrase la frappe et le gardien la prend."
Dans les tribunes du stade, la sœur de Drogba entend certains supporters s’en prendre à son frère : "c’est un paysan ! Il était Ivoirien comme Bakayoko !"
"Les gars m’ont terminé… poursuit-il. Elle a partagé ça avec moi, et c’était le déclic. Je me suis dit : OK, maintenant, je vais leur montrer." Tout le monde connaît la suite de l'histoire. Et même s'il est très peu probable que Wahi est la même carrière que cette légende du football – chose qu'on lui souhaite –, l'expérience vécue dimanche dernier, d'autres grands noms sont passés par là. Et nul doute qu'un coach comme De Zerbi le sait mieux que quiconque.