Avant la trêve internationale, l' AS Saint-Étienne avait commencé à relever la tête, enchaînant un nul et une victoire, et sortant de la zone rouge. À Geoffroy-Guichard, les Verts voulaient prolonger cette bonne forme, mais se heurtaient aux ambitions du RC Lens, toujours invaincu en Ligue 1, mais sans faire une énorme impression jusqu'ici.
Une chose est sûre, les deux équipes ne cherchaient pas à fermer le jeu. Gauthier Larsonneur était le premier portier à se mettre en évidence sur une frappe de Abdukodir Khusanov (4e), avant de sortir une parade monumentale sur une volée fabuleuse signée Andy Diouf (8e). Lens dominait, et manquait d'être récompensé quand Yunis Abdelhamid semblait commettre l'irréparable dans la surface, mais la VAR venait déjuger l'homme en noir (11e).
Néanmoins, il continuait de pleuvoir des occasions sur le but stéphanois, notamment sur une lourde frappe de Florian Sotoca. Saint-Étienne devait craquer et Saint-Étienne allait craquer quand Przemyslaw Frankowski envoyait un missile de 25 mètres qui surprenait totalement le portier stéphanois (21e).
De quoi réveiller enfin l'ASSE, qui se ruait vers le but Sang et Or. Néanmoins, cette réaction était bien trop désordonnée, et les réelles occasions se faisaient attendre. Au contraire, une incursion de M'Bala Nzola manquait de voir Lens doubler la mise au milieu d'une défense bien fébrile (37e). Le rythme de la rencontre finissait logiquement par tomber, ce qui profitaient aux Lensois, qui pouvaient jouer à leur main. Après un une belle frappe de Mathis Amougou, puis un coup franc de Facundo Medina magnifiquement sorti par Larsonneur, les Nordistes rentraient bien en tête aux vestiaires (0-1).
Une réaction locale était indispensable, et les Verts s'attelaient à la tâche en allant immédiatement jouer dans le camp lensois après la pause. Mais le match devenait alors tendu, entre grosses fautes et cartons jaunes. L'heure de jeu arrivant, Saint-Étienne n'avait toujours pas cadré la moindre frappe, et la situation devenait compliquée pour les Verts.
Le banc faisait alors son oeuvre, notamment Augustine Boakye qui mettait deux fois à contribution Brice Samba. Mais le portier manquait ensuite de se trouer sur une frappe vicieuse signée Lucas Stassin. La réalité allait alors se révéler cruelle pour l'ASSE, qui voyait Remy Labeau Lascary s'enfuir dans le dos de la défense et crucifier Larsonneur, pliant sans doute pour de bon le sort du match.
Et ce sera bien le cas, malgré toute la volonté stéphanoise. Lens vient s'imposer 0-2 à Geoffroy-Guichard et passe troisième exaequo de Ligue 1 avec Marseille (un match en moins) et Lille. Toujours invaincus, les Sang et Or ont montré un bien meilleur visage ce soir, de quoi avoir de réelles ambitions cette saison, au contraire d'une ASSE qui a clairement rechuté.
