Crucifié en l'espace de sept minutes, Reims prend une claque par l'AS Monaco
Sur le papier, c'était l'une des plus belles affiches de cette 8ᵉ journée de Ligue 1. Dans les faits, nous n'avons pas été déçus. Le Stade de Reims, 4ᵉ du championnat, recevait celui qui était passé 2ᵉ après la victoire de l'OGC Nice à Metz (0-1) samedi après-midi. Les Monégasques savaient qu'en cas de victoire, ils allaient retrouver la première place de l'élite, alors que Reims pouvait revenir à hauteur des Niçois au classement.
Et logiquement, les locaux commencent la rencontre avec beaucoup d'intensité. Les intentions sont claires pour les hommes de Will Still : il faut à tout prix marquer un but le plus tôt possible. Dans le jeu, on utilise beaucoup d'attaques rapides sur les côtés, en s'appuyant principalement sur Ito. Le jeu de transition est également exploité avec Teuma comme rampe de lancement, et en profitant des seconds ballons qui sont essentiellement rémois tout au long de la première mi-temps.
La plus grosse opportunité pour Reims, c'est l'autre Japonais de l'équipe qui va l'avoir. Bien servi par le Maltais, Nakamura bute finalement dans la surface adverse sur Köhn, qui est parfaitement sorti pour fermer l'angle de tir (11ᵉ). Les assauts continuent un bon bout de temps, mais les Rémois n'en profitent pas. L'AS Monaco subit jusqu'à la demi-heure de jeu passée. L'adversaire est bien plus agressif et remporte la majorité des duels, tandis que les hommes d'Adi Hütter n'arrivent pas à aligner trois passes de suite.
Sauf qu'après avoir fait le dos rond durant la quasi-entièreté de la première période, les Monégasques vont trouver la faille sur leur première longue phase de possession et de construction.
Bien aidé par des Rémois qui ont levé le pied, Ben Yedder est alors trouvé plein axe, à l'entrée de la surface. Dans le bon tempo, le Français sert son piston droit Krépin Diatta, dans la zone de vérité. Ce dernier adresse un centre au second poteau – légèrement dévié – vers Ismail Jakobs, le piston gauche, qui ouvre le score d'une reprise croisée du gauche (42ᵉ). Sacré coup de théâtre au Stade Auguste-Delaune puisque c'est l'équipe qui a le moins proposé jusqu'ici, qui mène à la pause.
Monaco achève vite les espoirs rémois
S'il y a bien une chose qui fait du bien dans le football, c'est de marquer juste avant la pause. Quel que soit le scénario. Et, forcément, si vous avez réussi à tenir et à laisser passer l'orage durant les temps forts de l'adversaire, c'est encore mieux. Avec le but du Sénégalais, l'ASM se sent pousser des ailes dès l'entame de la seconde période et réussit à concrétiser deux occasions en seulement trois minutes.
À la 46ᵉ minute, c'est l'ancien rémois Folarin Balogun qui va crucifier ses ex-coéquipiers grâce à une frappe croisée du droit. Le ballon est dévié par Abdelhamid et trompe Diouf. C'est le troisième but de la saison pour l'Américain, juste avant le 150ᵉ but en Ligue 1 pour Wissam Ben Yedder. Envoyé à gauche, Jakobs centre vers son capitaine dans la surface, qui reprend d'une petite tête piquée la balle (49ᵉ). Le portier rémois est battu pour la troisième fois et Monaco prend un bel avantage.
Mais celui-ci ne sera pas définitif. En effet, le Stade de Reims ne baisse pas la tête et continue de créer dans l'optique de réduire l'écart. Et ça va payer. L'entrant monégasque Matsima réalise une faute claire et nette sur Munesti dans sa surface. Teddy Teuma transforme le penalty (57ᵉ) et les Champenois continuent de pousser, malgré les espaces que cela peut créer derrière.
Car sur une phase de contre-attaque, Monaco est tout proche d'inscrire le but du 1-4 après une belle action individuelle de Ben Yedder. Malheureusement, la frappe du gauche du numéro 10 monégasque est trop croisée (66ᵉ). Dans la foulée, c'est Daramy qui tente une reprise du droit dans la surface de Köhn, mais le portier suisse est attentif (67ᵉ).
Et finalement, c'est bien l'AS Monaco qui finit par s'imposer. Le plan d'Adi Hütter aura eu Will Still, qui voit son équipe tomber pour la troisième fois de la saison en Ligue 1. Ces derniers sont provisoirement leaders de Ligue 1 avant la pause internationale, tandis que Reims stagne à la quatrième place, provisoirement.