D'inamovible à joueur de rotation, que se passe-t-il pour Ugarte au PSG ?
30 matches disputés toutes compétitions confondues, pour 3 passes décisives, dont 20 en Ligue 1, 7 en Ligue des champions et 3 en Coupe de France, Manuel Ugarte est l'une des meilleures recrues du PSG. Et, alors que tout avait très bien commencé à la fin de l'été, il a reculé dans la hiérarchie, voyant Fabian Ruiz lui grignoter du temps de jeu.
Luis Enrique n'a pas hésité à le rappeler durant de nombreuses conférences de presse ces dernières semaines : il souhaite utiliser un maximum de joueurs pour faire fonctionner la rotation. Jusqu'à maintenant, c'est efficace et ça tourne bien, mais à l'avantage des mêmes éléments.
Particulièrement brillant aux yeux de tous les observateurs lors des premières semaines, Ugarte est rentré un peu plus dans le rang, se montrant un peu moins impactant durant les rencontres. À l'inverse, Fabian Ruiz a été bon en C1 contre la Real Sociedad et a joué son rôle de milieu de terrain polyvalent, capable de jouer plus ou moins bas sur le terrain. Surtout, il présente un profil capable de jouer dans une équipe qui prône la possession à outrance.
C'est moins le cas pour Ugarte et cela se ressent lorsque son entraîneur exige que son collectif empêche de laisser l'adversaire s'exprimer. Cela s'est vu contre en 8ᵉ de finale de Ligue des champions, tout comme certains matches en championnat et en Coupe de France. Fabian Ruiz a été également performant contre Nice et Rennes.
Le joker de luxe ?
Cela n'empêche pas la sentinelle uruguayenne de se montrer efficace quand elle est sollicitée. Face à Montpellier, Reims et Monaco au mois de mars, il a été important aux côtés de ses coéquipiers. Et, comme Luis Enrique aime tenter le maximum d'options, Ugarte a joué avec Kang-in Lee et Carlos Soler notamment. Le Sud-coréen a été très bon, au contraire de l'ancien de Valence qui ne trouve pas vraiment sa place dans ce PSG-là.
Finalement, au niveau des temps de jeu respectifs, ça s'équilibre et nul doute qu'à l'issue de la saison, chacun pourra s'exprimer sur le terrain. D'ailleurs, lorsqu'on regarde le calendrier, le n°4 parisien va être extrêmement important aux yeux de son entraîneur. Car Paris va quasiment jouer tous les trois jours.
Ces dernières années, cela a été parfois complexe à négocier. Mais, cette saison, l'atmosphère est différente. Grâce à son technicien espagnol, le groupe du PSG a trouvé son équilibre. Chacun sait qu'il a un rôle à tenir. Et, il y a de fortes chances à parier qu'Ugarte ne va probablement pas être titulaire face au FC Barcelone, mais le sera sûrement contre Marseille, Clermont et Lyon.
À l'inverse, Fabian Ruiz va rentrer dans les plans de Luis Enrique quand l'idée sera d'imposer son plan de jeu à l'adversaire. Et, en Ligue des champions, c'est ce qui a souvent manqué au club de la capitale… jusqu'à cette saison.
Le Barça n'est pas la Real et ce 1/4 de finale risque d'être différent à négocier. Il n'empêche que celui qui a éliminé les Parisiens au printemps 2017 sait qu'il ne se désavouera pas les 10 et 16 avril. En ce sens, Ugarte tient un autre rôle au sein de son collectif. Ce dimanche, au Vélodrome, il devrait être primordial dans la bataille du milieu de terrain et dans une telle rencontre, l'intensité qu'il va déployer pourrait faire beaucoup de dégâts.
Désormais, à l'Uruguayen d'enchaîner les meilleures prestations possibles pour reprendre davantage la lumière, car le succès des siens passera nécessairement par ses qualités de défenseur et de récupérateur.
