Déjà bientôt la sonnette d'alarme du côté du Stade Rennais ?
Dixième de Ligue 1 la saison passée, Rennes a déçu les observateurs vis-à-vis des attentes qui pesaient. Et, ces dernières années, les dirigeants bretons ont toujours montré beaucoup d'ambition. Sur le marché des transferts, il y a eu des investissements importants, encore plus cet été, mais les résultats restent insuffisants.
Pour 2024-2025, l'idée est forcément de finir le plus haut possible et un nouvel échec serait la douche froide. Avec les deux récentes défaites, l'équipe de Julien Stéphan se doit déjà de rebondir. Faut-il s'inquiéter ?
Un mercato et des ambitions
Depuis l'été 2019, le SRFC dépense plusieurs dizaines de millions d'euros chaque saison pour renforcer son effectif. En retour, de nombreuses belles ventes ont été effectuées. Il est indéniable que le club a su repérer certains talents pour les revendre à un très bon prix. Jérémy Doku (60 millions d'euros), Nayef Aguerd (35 millions d'euros), Eduardo Camavinga (31 millions d'euros), Ismaïla Sarr (30 millions d'euros), Lesley Ugochukwu (27 millions d'euros) Lovro Majer et Kamaldeen Sulemana (25 millions d'euros) et d'autres qui se situent entre 24 et 20 millions d'euros comme Édouard Mendy et Mathys Tel.
Avant ça, il y avait eu Ousmane Dembélé en 2016, qui était parti pour 35 millions d'euros. Et, cet été, il y a donc eu Désiré Doué (50 millions d'euros), Enzo Le Fée (23 millions d'euros) et Martin Terrier (20 millions d'euros). Tout cela représente une sacrée manne financière.
En retour, Rennes peut ainsi réinvestir sur des jeunes talents et 78 millions d'euros ont été utilisés en juillet et août. Tout cela génère de l'attente autour de l'équipe qui doit être améliorée exercice après exercice. Jusqu'à preuve du contraire, le Stade Rennais n'est pas une plateforme d'achat/revente et l'objectif est de gagner des trophées.
Bien que nous ne soyons qu'au début de la saison, il est toujours très important de partir sur les bonnes bases. Et, cette première trêve internationale a laissé suffisamment de temps pour s'interroger sur le plan de jeu de Julien Stéphan. Surtout que certaines individualités semblent très intéressantes, il n'y a plus qu'à le prouver sur le terrain.
Il faut savoir que Rennes est la 7ᵉ meilleure équipe de Ligue 1 sur le plan de la valeur économique du groupe avec un total estimé à 197 millions d'euros. À titre de comparaison, Nice est juste devant (217 millions d'euros), tandis que Lens est un rang derrière (172 millions d'euros).
Quid de Stéphan ?
Revenu en novembre 2023 à la tête des Bretons, deux ans et demi après le premier passage, Julien Stéphan n'a pas pleinement convaincu la saison passée. 14ᵉ quand il a repris en main l'équipe, le SRFC a échoué au 10ᵉ rang, à cinq points du premier européen. Ça ne s'est pas joué à grand-chose, surtout que Rennes était 7ᵉ à quatre journées de la fin.
Dans le jeu, il y a eu du bon et du moins bon, mais désormais, le collectif se doit d'être plus dominateur de manière générale. Doté d'un effectif compétitif, Stéphan n'aura plus vraiment d'excuses en cas d'échec.
D'autant que le club d'Ille-et-Vilaine restait sur six campagnes européennes d'affilée. Le fait d'avoir mis fin à cette série est un sacré coup d'arrêt dans le projet sportif mis en place depuis l'arrivée d'Olivier Cloarec à la présidence en mai 2022. Néanmoins, cet été, l'ancien directeur sportif de l'AC Milan Frederic Massara est arrivé, nourrissant ainsi les ambitions déjà présentes.
Mais cela ne suffit pas pour que les victoires s'empilent et dans le vestiaire comme sur le terrain, Julien Stéphan a son rôle prépondérant afin que l'entreprise fonctionne.
Sauf qu'après trois journées, force est de constater que la mayonnaise n'a pas encore pris. Précision importante : les deux défaites ont eu lieu à l'extérieur. Tout porte donc à croire que les Rennais devraient pouvoir rebondir devant leur public ce dimanche. Attention à ne pas sous-estimer l'adversaire qui a également besoin de points. Mais, dans les prochaines semaines, ce collectif breton va devoir trouver la solution pour s'en sortir en déplacement. Et, la solution n'est peut-être pas que tactique, car le manque de réalisme peut se payer cher.