La période était compliquée pour le Lille OSC. Après un bon début de saison avec notamment une qualification en phase de poule de Ligue des Champions, les Nordistes venaient d'enchaîner quatre défaites d'affilée toutes compétitions confondues, et il fallait relever la tête. La venue du RC Strasbourg représentait l'occasion parfaite pour cela, mais les Alsaciens, parfois séduisants cette saison, venaient pour faire un coup.
Ainsi, les deux équipes ne fermaient pas le jeu en début de rencontre, surtout les Lillois d'un Jonathan David remuant. Mais hormis une frappe d'Edon Zeghrova (11e), pas grand chose à se mettre sous la dent en terme d'occasions en début de match. Strasbourg attendait son heure, mais c'est Lille qui frappait finalement en premier quand Zeghrova se faufilait entre quatre Alsaciens avant de crucifier Petrovic (15e).
Un bon début, mais les attaques lilloises restaient néanmoins trop décousues pour faire le break. Mais Strasbourg est trop limité est disparait progressivement des débats. L'occasion est trop belle pour les Nordistes, qui placent un coup d'accélérateur, et la défense s'ouvre et Thomas Meunier se présente seul devant Petrovic, qui gagne son duel. Sauf que Zeghrova a bien suivi de la tête, et double la mise (27e).
Lille est sur les bons rails... et gâche tout en trois minutes, puisqu'à la demi-heure, un long centre de Dilan Baqwa échappe à Lucas Chevalier, qui repousse la tentative de Sebastian Nanasi à bout portant, mais pas celle d'Andrey Santos. De quoi tirer la sonnette d'alarme à Lille, qui manquait de refaire le break quand Rémy Cabella butait sur Petrovic, qui cafouillait ensuite son intervention sur corner, mais Diakité n'en profitait pas, alors qu'il était seul à bout portant.
Un raté qui avait des conséquences, puisqu'à la 42e, Emanuel Emegha, totalement oublié au coeur de la défense, avait tout le temps de placer sa tête pour tromper Chevalier, après avoir bénéficié d'un caviar de Moreira. Bien qu'ayant copieusement dominé, le LOSC rentrait aux vestiaires à égalité (2-2), étant puni pour ses errements défensifs.
Ainsi, à la reprise, la première équipe à marquer allait certainement prendre un énorme ascendant. Strasbourg, conscient de cet état de fait, appuyait sur l'accélérateur, et Habib Diarra était le premier à solliciter Chevalier, qui se dressait ensuite devant Emegha. Mais sa défense l'abandonnait totalement sur un corner où Andrey Santos, absolument seul au deuxième poteau, n'avait aucune peine à mettre le RCSA devant. Mais la VAR venait heureusement à la rescousse du LOSC (56e).
Cette fois, la situation était grave pour Lille, qui réagissait enfin, notamment sur une nouvelle tentative de Zeghrova. Mais le LOSC se découvrait, et Emegha se faisait la malle sur un côté droit qui était le talon d'Achille du LOSC ce soir, avant de servir un Nanasi seul dans l'axe, qui ne se faisait pas prier pour ajuster Chevalier, et cette fois, la VAR n'y pouvait rien (66e).
Un sacré coup de tonnerre au vu du début de match. Strasbourg était la meilleure équipe sur le terrain, mais l'on se demandait si le face-à-face perdu par Baqwa (75e) n'allait pas avoir des répercussions. D'autant que Emegha avait lui aussi une chance de tuer le match, mais Chevalier sortait la parade nécessaire. Les regrets arrivaient malheureusement vite, quand Thiago Santos était fauché par Senaya dans la surface. Jonathan David s'empressait - en finesse - de ramener les siens à hauteur (84e).
Un nul qui satisfaisait tout le monde et personne à la fois, mais les deux équipes, éreintées par tant d'efforts, ne parvenaient plus vraiment à se montrer dangereuses. Lille poussera de façon trop désordonnée en fin de match pour avoir une réelle chance de rafler la mise. Au final, un match nul 3-3 hautement spectaculaire, la fin d'une mauvaise série pour le LOSC, la confirmation que Strasbourg est à prendre au sérieux, mais pas certain qu'il y ait des heureux ce soir.
