Deuxième de Ligue 1, l'OGC Nice ne partira pourtant pas gagnant contre l'Olympique Lyonnais
L'Olympique Lyonnais et l'OGC Nice se sont déjà croisés cette saison, et ce n'est pas le genre de souvenir préféré des joueurs de Ligue 1. Le match aller, pour la 3ᵉ journée, avait accouché d'un triste 0-0 à l'Allianz Riviera. Un match pourtant copieusement dominé par les hommes de Francesco Farioli, qui avaient tiré 21 fois au but (seulement 4 cadrés), sans trouver la cible.
Une faible efficacité devant le but ce jour-là et en général (Nice est 9ᵉ au pourcentage de réussite au tir), mais qui n'empêche pas les Azuréens de demeurer à la 2ᵉ place de Ligue 1, avec 22 buts en 21 matchs. Une stratégie minimaliste qui porte ses fruits grâce à une efficacité défensive redoutable. L'OGCN est la meilleure défense de L1, mais c'est surtout une équipe constante dans ce domaine, avec pas moins de 13 clean sheets cette saison.
Pourtant, cette belle stabilité défensive vient de voler en éclats dimanche soir. Une première défaite à domicile en L1, et trois buts encaissés pour la deuxième fois de la saison. Certes, il s'agissait d'un derby, et certes, l'expulsion de Dante a changé la dynamique, mais Monaco n'avait plus marqué trois buts en championnat depuis octobre, et alors que les Niçois avaient l'occasion de faire le trou avec les concurrents à la 2ᵉ place, ce résultat a engendré un regroupement général.
Et manque de chance, il faut rebondir chez une équipe transfigurée. Le match de ce vendredi soir est plus important qu'il n'y parait, et en conférence de presse dimanche soir, Farioli n'était pas dupe.
"D'ici la fin de la saison, tous les matchs seront importants. Dans toutes les conférences de presse, j'ai toujours insisté sur le fait que notre objectif est de cumuler le plus de points possible. Dans un championnat, il y a des bons et des mauvais moments. Le match de Lyon est très important, comme l'était le match de ce soir et comme le sera le suivant. La course à l'Europe est encore longue jusqu'à la fin de la saison. Il y aura encore beaucoup de virages et de difficultés à affronter."
En ce sens, le retour de la CAN de Jérémie Boga et Terem Moffi sera déterminant. Trois matchs sans l'un et l'autre pour quatre points pris seulement, et une animation offensive faible. Pourtant, une animation offensive de qualité, les Aiglons en auront besoin face à une équipe lyonnaise qui commence à regarder vers le haut alors que le maintien est tout sauf assuré. Pour se donner confiance ou parce que comme cela a été dit maintes et maintes fois, la descente n'est pas une éventualité ?
Vu le niveau de jeu de ces dernières semaines, on pardonnera cet excès d'optimisme avec une victoire ce soir. Sauf que si le jeu courant est en constante progression sous la houlette de Pierre Sage, il reste un domaine où l'OL reste en perdition : la défense. Quatre matchs de Ligue 1 en 2023, 7 buts encaissés, 1 seul clean sheet. Pour la solidité, on repassera. Certains verront le progrès très récent, puisque les Gones n'ont pris qu'un seul but sur les deux derniers matchs.
Mais un seul but, c'est tout ce dont Nice aura besoin, au vu de sa solidité défensive qui, elle, est réelle. L'attaque lyonnaise, qui a retrouvé du mordant, sera donc au centre des attentions, comme elle l'est depuis l'arrivée de Gift Orban. Buteur en Coupe de France contre Lille, le Nigérian attend toujours d'ouvrir son compteur en L1. Une première nécessaire rapidement, puisque l'animation offensive lyonnaise ne peut pas reposer éternellement sur Alexandre Lacazette. On a bien vu à de nombreuses reprises cette saison que cela n'était pas suffisant. Pierre Sage ne disait pas autre chose en conférence de presse après match.
"Satisfait du résultat, mais pas du match que nous avons produit. En première mi-temps, nous avons eu le ballon, mais nous n'avons pas bien utilisé les espaces. La gestion de notre match a été défaillante. Malgré les changements, nous n'avons pas connu une hausse de rythme. Des actions bien jouées et un geste exceptionnel de Caqueret font que les besoins de l'équipe ont été satisfaits."
Un geste exceptionnel, en effet, mais ce n'est pas un plan de jeu. Lyon doit gagner pour ne pas gâcher ces trois victoires d'affilée toutes compétitions confondues. Nice doit gagner sous peine de lâcher la 2ᵉ place du classement dimanche soir. Quand deux équipes ne doivent pas perdre, le nul est souvent au bout. En espérant que, contrairement à l'aller, il soit spectaculaire. Et encore une fois, Pierre Sage ne dit pas autre chose.