Ce dimanche, l'OGC Nice (1er) affronte le Stade Rennais (8e) pour le compte de la 11e journée de Ligue 1. Une rencontre qui, malgré les formes divergentes des deux équipes, promet du spectacle.
Qui pour arrêter le "Farioli Ball" ?
Pragmatique. Voici comment l'on doit définir l'OGC Nice version Francesco Farioli depuis le début de saison. Onze buts marqués, quatre encaissés, six victoires et quatre matches nuls : voici le bilan de cette équipe qui enchaîne les cleansheets depuis cinq rencontres – sept au total depuis le début de la saison. Le week-end dernier, le plan a encore fonctionné, puisque les Aiglons ont rapporté trois points précieux de Clermont après avoir gagné par le plus petit des écarts (0-1).
"On est très heureux du résultat, mais ce n'est pas le moment de regarder le classement. Il faut juste profiter de la soirée, aller à l'entraînement et essayer d'avoir une bonne semaine de travail", avait répondu l'Italien sur la prestation globale de son équipe.
La façon de faire, elle, à la sauce Farioli, est très atypique. Mais ça fonctionne. L'idée est d'endormir l'adversaire sur un laps de temps bien précis, avant d'accélérer et de faire mal lorsque ce dernier ne s'y attend pas. Trois rencontres sur six ont été remportées après avoir marqué dans le dernier quart d'heure (Monaco, Marseille, Clermont).
À chaque fois, le Gym est attentiste lors de la première mi-temps, avant d'appuyer sur l'accélérateur et monter crescendo en deuxième période. Contre l'OL (0-0), cela avait été le même plan de jeu, mais les Niçois n'avaient pas réussi à trouver la faille.
"À la fin, ce qui est important pour moi, est d'avoir cette balance positive. L'important est d'être compacts. On doit être très heureux de ce que l'on fait", a-t-il conclu dimanche dernier. Le réalisme. Une autre de ses caractéristiques. Très italien, d'ailleurs.
Rennes veut retrouver le sourire en Ligue 1
"En ce moment, pas grand-chose ne nous réussit en Ligue 1, il faut faire le dos rond, s’accrocher et c’est là qu’on voit les personnalités se révéler, a avoué Bruno Génésio après le match nul concédé contre Strasbourg (1-1). Ce serait une erreur de regarder le classement aussi tôt, mais il faut être conscient de la situation : on n’a gagné que deux matches, c’est largement insuffisant."
Voilà le constat pour cette équipe bretonne après dix journées qui, sur le papier, a très certainement la troisième plus forte équipe du championnat, en termes de potentiel. Huitième de Ligue 1 avec 12 points, Rennes peut se réjouir d'une chose pour le moment : la concurrence n'a pas pris une avance nette tellement les équipes se valent jusqu'à présent.
Car après dix matches, avoir remporté deux rencontres pour une équipe comme le Stade Rennais, ce n'est pas suffisant. "Il faut rester unis, ensemble, et si certains se mettent en dehors du chemin, ils en payeront les conséquences. Je n’ai pas déjà constaté ça, je préviens seulement…", a ajouté l'entraîneur du club breton la semaine passée. Le message est clair, il va falloir se réveiller au risque de perdre sa place sur le terrain.
Mais voilà, heureusement pour Rennes, dimanche devrait être la première titularisation de Martin Terrier depuis sa grave blessure subie au genou droit dont il avait été victime justement contre le Gym, le 2 janvier 2023 dernier. "Je ne suis pas un joueur différent, mais j'ai passé des étapes difficiles qu'auparavant, je ne pensais pas pouvoir passer. Mentalement, j'ai grandi", a avoué le principal intéressé vendredi en conférence de presse.
"Techniquement et au niveau des repères, tout va bien. Mais après une longue période d'absence, il faut retrouver de l'endurance et de l'intensité dans les courses. Aujourd'hui, ce n'est pas comme avant, mais je vais tout faire pour retrouver le niveau d'avant ma blessure."
Une bonne nouvelle pour Génésio, forcément, qui avait ajouté dimanche dernier que les leaders allaient devoir "tirer les autres vers le haut" durant cette période de difficulté. Peut-être le retour de Martin Terrier sera synonyme de regain d'énergie pour les Rennais.
