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Faux 9 et embouteillage au milieu : Luis Enrique veut faire entrer 2 litres dans une bouteille d'un litre

François Miguel Boudet
Luis Enrique et Ousmane Dembélé lors de PSG-Lens.
Luis Enrique et Ousmane Dembélé lors de PSG-Lens.Franck Fife/AFP
Dans sa volonté d'évoluer avec un faux 9, Luis Enrique prend le risque de surcharger son milieu de terrain, au risque de voir ses joueurs se marcher dessus et se perdre dès que l'intensité augmente.

Quoi de mieux qu'affronter une équipe de bas de tableau de Ligue 1 pour se relancer offensivement après une déroute à domicile en Ligue des Champions ? Au stade Raymond-Kopa, Angers a tout de la victime expiatoire d'un PSG vexé et en danger dans la reine des compétitions. 

Luis Enrique se refuse toujours à évoluer avec un 9 de métier et préfère proposer une équipe dotée d'un faux 9 et après plusieurs essais, il n'a toujours pas intronisé celui qui occuperait en premier lieu ce rôle hybride. Marco Asensio, Kang-In Lee, Ousmane Dembélé : aucun des trois n'a recueilli les faveurs de l'Asturien, même si le dernier cité a été prépondérant dans la victoire au Vélodrome le 27 octobre dernier (3-0). 

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Alors le PSG continue d'avancer dans le brouillard, alors que Randal Kolo Muani est utilisé par petites touches et que Gonçalo Ramos voit arriver la fin de sa période de convalescence. Si l'équipe parvient à se créer des occasions, elle a du mal à les concrétiser quand la route s'élève. La Ligue 1 représente donc un champ d'expérimentation. 

Pour autant, la question de l'équilibre reste en suspens. Cela a déjà été observé depuis le début de saison : Achraf Hakimi évolue en ailier très haut sur le terrain, ce qui ajoute un joueur dans le camp adverse. De l'autre côté, il existe une relation privilégiée, pour ne pas dire une autoroute entre Nuno Mendes et Bradley Barcola, ce qui pousse leurs coéquipiers à se décaler vers la moitié droite du terrain pour combiner avec Hakimi. L'une des conséquences est que Vitinha et Joao Neves se marchent sur les pieds car il y a embouteillage au milieu. Si au départ, le PSG se déploie en 4-3-3, cela se transforme vite en 3-7-0, 3-6-1, voire carrément en 2-8-0. Contre l'Atlético de Madrid, la position moyenne des Parisiens est éloquente : Asensio est un 4e milieu axial, Hakimi est à son niveau tandis que le côté gauche est toujours aussi dépouvu. Or sans finition de Barcola, Dembélé et Hakimi ni joueurs pour être dans la surface pour couper en retrait ou fermer au second poteau, tout cela est vain. Il suffit simplement à l'équipe adverse d'attendre et de fermer les espaces pour empêcher les décalages et la prise de vitesse. 

Marco Asensio (11), 4e milieu dans le rond central contre l'Atlético
Marco Asensio (11), 4e milieu dans le rond central contre l'AtléticoFranck Fife / AFP / Opta / Stats Perform

Un rôle trop protéiforme

L'objectif du faux 9 est à la fois de pouvoir jouer dos au but, de créer des fausses pistes et des brêches et, accessoirement, de marquer. Mais pour cela, il faut une culture tactique poussée. Le plus à même de le faire est Asensio. D'une part car il l'a déjà fait avec Luis Enrique avec la Selección, d'autre part car il est capable de bien jouer dans l'axe (probablement sa position préférentielle depuis ses débuts à Majorque), même s'il a le plus souvent été aligné sur le côté droit. 

Lee n'a pas le coffre pour se placer entre les deux centraux et que cela soit à Valencia où il a été formé ou à Majorque où il s'est développé, il y a toujours eu un 9 de métier en pointe. Reste donc Dembélé, vraiment intéressant dans ce rôle, notamment car il est ambidextre. Mais quid de la percution à droite et, surtout, de sa faculté de finition ? 

Luis Enrique essaie de faire entrer ses joueurs coûte que coûte dans son schéma. Ce n'est pas un espoir vain et, pour le moment, le bilan est très convenable en France. Mais il devient beaucoup plus difficile d'être performant en Ligue des Champions car le talent seul ne suffit pas et le PSG n'a ni Pedro ni Cesc Fàbregas ni David Villa quand il jouait sur un côté au Barça pour faire de ce système une évidence. 

L'Asturien ne semble pas trouver de qualité à ses attaquants de pointe, si bien que la rumeur Viktor Gyökeres a refait surface. Vraie volonté de signer un 9 qui n'avait pas requis les faveurs de l'entraîneur l'été dernier ou simple nuage de fumée pour patienter ? Vu la personnalité complexe de Luis Enrique, difficile de savoir. 

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