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Florian Sotoca, symbole de l'attaque lensoise retrouvée

Avec AFP
Florian Sotoca, après son but marqué contre Nantes le 28 octobre dernier.
Florian Sotoca, après son but marqué contre Nantes le 28 octobre dernier.AFP
Résilient, combatif et collectif. Omniprésent lors du réveil de l'attaque lensoise contre Nantes (4-0), Florian Sotoca en est son symbole et la guidera encore à Lorient samedi (17h00) lors de la 11e journée de Ligue 1.

L'ovation du Stade Bollaert pour sa sortie samedi dernier décrit mieux que mille mots l'affection que le public des Sang et Or porte à son attaquant. Auteur de deux pénaltys et d'une passe décisive, il a grandement participé à la première démonstration offensive du Racing Club de Lens cette saison, qui semble enfin lancé en Ligue 1 après un démarrage difficile.

Ceux qui ont bruyamment scandé son nom savent la valeur d'un de leurs plus fidèles joueurs, qui, à 33 ans, écrit sa carrière sans faire de bruit ni de fulgurances.

Le N.7 est pourtant devenu le meilleur buteur de Lens en championnat au XXIe siècle avec 32 réalisations, Ligue 1 et Ligue 2 confondues. Car sa première saison dans l'Artois (2019-20), c'est bien en deuxième division que le natif de Narbonne l'a passée, aux côtés de Jonathan Gradit, Jean-Louis Leca, Massadio Haïdara et David Pereira da Costa, seuls joueurs de l'effectif actuel à avoir connu les vaches maigres.

"Au fond des tripes" 

Cette percée sur le tard dans l'élite, découverte à l'âge de 29 ans, est le fruit d'une maturation lente dont Sotoca est bien conscient : "Chacun son profil, sourit-il. Il y en a qui sont amenés à être performant à 17-18 ans, et moi, j'ai été amené à l'être sur le tard."

Mais depuis son arrivée en Ligue 1, le joueur ne lâche plus sa place : il a disputé 33 matches en 2020-21, 35 la saison suivante avant de participer à toutes les rencontres lors du dernier exercice achevé à la deuxième place. Depuis le début de la saison, il a pris part à tous les matches avec réussite puisqu'il est le meilleur passeur (quatre) et le co-meilleur buteur avec Deiver Machado (trois) de son club.

Alors comment expliquer cette ascension tardive ? "C'est beaucoup de remises en question, de générosité et de travail à côté, parce que la récupération est très importante, et qu'on sait qu'à 33 ans, on n'est pas capable de faire les mêmes efforts qu'à 22, explique-t-il. Le secret, c'est dans la tête."

Dans les yeux et les oreilles aussi, tant le grand attaquant (1,87 m) se nourrit de sa relation particulière avec les supporters du club artésien. "Quand c'est difficile, vous regardez le public", dit-il. Lui revient un souvenir tout frais du match contre Nantes. "À un moment, il y a un arrêt de jeu, à la 70ᵉ, les Corons retentissent avec toutes les lumières (les flashs des téléphones portables, NDLR), ça vous donne une énergie incroyable, ça puise au fond des tripes."

"Leader naturel" 

Très généreux dans l'effort, que ce soit vers l'avant ou vers l'arrière, il est l'un des hommes de base de son entraîneur Franck Haise, mais aussi un de ses relais dans le vestiaire.

"Florian Sotoca est un joueur qui a toujours pris ses responsabilités, qui est un leader naturel, par son exemplarité", glisse le Normand. "Il fait partie des gens écoutés dans le vestiaire. Il est un très bon exemple à suivre pour beaucoup de joueurs."

Tantôt attaquant de pointe, tantôt en soutien du buteur, dans l'axe, sur un côté : l'Audois est capable de s'adapter à bien des postes. Son manque de réussite en début de saison était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le club du bassin minier peinait en attaque.

Mais cette période semble appartenir au passé du Racing, fort d'une série de huit matches sans défaite, et d'un retour au premier plan de son emblème.

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