Francesco Farioli et ses Aiglons en route vers le Parc des Princes pour rester invaincus
Trois matches nuls consécutifs pour entamer la saison face à Lille, Lorient et Lyon, l'OGC Nice s'est rassuré avant la trêve internationale en battant Strasbourg à l'Allianz Riviera sur le score de 2 à 0. Des buts de Youcef Atal et de Terem Moffi ont permis au collectif de Farioli de concrétiser enfin leurs intentions.
Il n'est évident jamais simple de débuter son aventure d'entraîneur en Ligue 1 et l'ancien compagnon de route de Roberto De Zerbi s'en est plutôt pas mal sorti jusqu'ici. Hormis le fait que son animation de jeu n'a encore rien de spectaculaire, parvenir à rester invaincu durant les quatre premières journées est un signe plutôt encourageant.
Reste à savoir s'il va tenir la dragée haute au PSG de Luis Enrique qui semble avoir démarré la machine début septembre. Mais le Parc des Princes a parfois bien réussi aux Aiglons. Ils avaient éliminé les Parisiens en 1/8ᵉ de finale de la Coupe de France aux tirs au but en janvier 2022. Et ils n'ont plus perdu par deux buts d'écart au minimum dans la capitale depuis 2017. Une rencontre serrée est donc un scénario tout à fait envisageable.
De multiples modèles
"J'ai différents modèles pour différentes raisons : De Zerbi, Spalletti, Terim, Gasperini, Guardiola, Bielsa, Arteta. J'ai été inspiré et influencé par eux, directement en personne ou en étudiant leur style de coaching. Leur expérience et leur parcours m'ont beaucoup aidé à construire mon propre style, en puisant chez eux ce que je trouvais le plus intéressant selon ma vision du football", avait déclaré Farioli pour Onze Mondial en février dernier.
Comme certains jeunes entraîneurs arrivés ces dernières années avec Julian Nagelsmann en chef de file, l'ancien adjoint de Roberto De Zerbi a laissé infuser ses idées parmi celles des meilleurs théoriciens depuis le tournant des années 2010. En effet, Luciano Spalletti et Gian Piero Gasperini ont largement influencé la Serie A, tandis que Pep Guardiola et Marcelo Bielsa ont eu un rayonnement encore plus large.
Pour la Ligue 1, il est intéressant de voir un jeune technicien débarquer dans un championnat qui fait de plus en plus office de laboratoire, et ce, à tous les étages. Surtout, sa culture football pourrait enrichir ce qu'il se fait déjà aux quatre coins de l'Hexagone. Depuis plusieurs années, davantage d'étrangers viennent garnir les rangs et les dirigeants niçois ont peut-être misé sur la bonne personne. Pour le savoir, il va falloir patienter encore un peu, mais Nice est l'une des formations intrigantes cette saison. Face au PSG, ce sera le premier gros test de Farioli.
"Je préfère parler "d'attitude" de jeu plutôt que de "principes" de jeu. Nous exigeons de nos joueurs qu'ils se comportent d'une manière particulière : avoir le ballon pour mener le jeu, être agressifs et affamés, et garder en permanence le contrôle du match", avait-il indiqué. Des mots qui tranchent avec ce que l'on voit avec les Aiglons après quatre journées. En effet, ces derniers manquent encore d'agressivité et peinent à mettre de l'intensité justement. Il n'empêche que les résultats ne sont pas mauvais pour autant…
Entraîneur des gardiens depuis 2009, oscillant entre Italie et Qatar, Francesco Farioli a accédé à la notoriété dans son pays à partir de la saison 2017-2018. Il débarque dans le staff de RDZ à Benevento, puis le suit à Sassuolo jusqu'en juin 2020. Il s'exporte alors en Turquie, devient premier adjoint à Alanyaspor avant de prendre les rênes du Fatih Karagümrük pendant plus de six mois de mars à décembre 2021.
Il retourne dans son club précédent et le mène à la 5ᵉ place de la SüperLig 2021-2022. L'aventure prend fin en février dernier après un exercice plus délicat. Pour le moment, sa réputation n'a pas traversé toutes les frontières et il a tout à prouver au plus haut niveau. L'OGC Nice peut être un bon tremplin, c'est certain.
"Mon approche a toujours été de profiter du moment. C'était comme ça quand j'étais enfant, c'est exactement pareil maintenant. Le football, c'est la joie, le partage, faire partie de quelque chose de plus grand, en tant qu'équipe, communauté, culture… Aujourd'hui, je ressens un plaisir plus profond, car cela implique les joueurs, le club, les supporters. Donc mon engagement et mes efforts en tant que coach me permettent de partager ce plaisir avec beaucoup de monde."