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Habib Diarra : de nouvelles responsabilités à la tête d'une équipe strasbourgeoise de jeunes

Julie Marchetti
Habib Diarra lors du premier match de la saison.
Habib Diarra lors du premier match de la saison.PASCAL GUYOT/ AFP
Avec le Racing, Habib Diarra a entamé sa 4e saison il y a deux semaines. Placé au coeur du projet Liam Rosenior malgré ses 20 ans, il a sauvé le nul d'entrée de jeu et symbolise à lui-même l'espoir d'une saison affirmée à Strasbourg.

"Habib Diarra ? On s'attend à ce qu'il continue à avoir un jeu insouciant mais avec un nouveau statut". Désormais porteur du brassard du Racing Club de Strasbourg, l'Alsacien de naissance porte sur ses épaules la responsabilité due au capitanat de son équipe. Et ce, à seulement 20 ans. Un statut qu'il doit apprendre à gérer, et mettre à profit d'un groupe tout aussi jeune que lui. 

Un local et un joueur "expérimenté"

Diarra a entamé sa nouvelle saison avec son club formateur à Montpellier. Dans le sud, supporters et plus largement admirateurs de football, ont pu le découvrir en possession du brassard. Une belle surprise pour un local en qui on a décidé de miser pour porter l'équipe. Et comme un symbole... C'est lui qui a su, via un mouvement individuel marqué le but qui a ramené un point aux siens. 

"Il y a beaucoup de joueurs étrangers, lui c'est un local. Le but est fantastique, cela confirme le choix de l'avoir mis aux avant-postes. Il a fêté ça avec les supporters, c'est très bien, le contrat est rempli et on espère que ça va continuer", a résumé Dorian Faucherand, journaliste chez Direct Racing.

Avec quatre années passées sur les pelouses de Ligue 1, et quand bien même, il ait 20 ans, Diarra apparaît comme l'un des joueurs les plus expérimentés de l'effectif strasbourgeois. Mais, du fait de son jeune âge, il a toujours une longue et grande marge de progression. Hors, et sur le terrain. 

"Ce n'est pas anodin de donner le capitanat à un jeune pour un club qui a eu pour habitude de nommer des capitaines "vieux" comme Kevin Gameiro ou Dimitri Liénard, qui avaient tout connu à différentes échelles. Là c'est à un Alsacien qu'on accorde notre confiance. A voir comment il va gérer cela. En tout cas, il fait l'unanimité", a confirmé Dorian Faucherand, bien qu'il concède une inquiétude quant à la gestion d'un vestiaire sans figure plus âgée : "Ce n'est pas comme avoir des Gameiro, des Liénard, des Lucas Périn...Il n'en reste plus un parce qu'ils sont partis et hors du groupe...".

Des fulgurances dans un projet de plus en plus flou

La présence rassurante de Diarra a ses avantages sur le terrain. A la fois millieu offensif et défensif, le joueur possède de belles qualités pouvant ainsi sauver la mise dans le cas où l'équipe ne fonctionnerait pas bien. Fier de quatre saisons régulières à travers lesquelles il a obtenu de bons résultats, il sait faire sensation, bien que le projet du club puisse paraître flou.

"C'est un joueur qui, même quand l'équipe ne tourne pas bien, par un dribble, une passe bien sentie, un frisson, une accélération, un mouvement individuel qui sort du lot et qui peut faire la différence. Il se donne en plus sur le terrain, c'est un local...". Oui, mais cela suffit-il pour faire rayonner Strasbourg cette saison ? Pas vraiment. 

Dans un groupe où les nouveaux joueurs arrivent avec très peu d'expérience du haut niveau, viser le "top 8 en trois ans", comme annoncé l'an passé par Marc Keller lors du rachat par BlueCo, paraît ambitieux. Trop ambitieux ?

Les premiers mois de la saison 2023/24 ont été plutôt encourageants pour l'équipe alsacienne. Malheureusement, elle a joué le maintien jusqu'à la fin de la saison et s'est classé 13e. Cette année, sans véritable cadre, ou joueur d'expérience, elle vise toujours le plus haut du tableau. Mais, ce rêve comporte encore de nombreuses inconnues qui, quand bien même Diarra aidera, relève encore de la chimère et doit se concrétiser dans le temps. 

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