Harit a mis "en danger l'intégrité physique de Marquinhos", selon François Letexier
"Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. Dès le départ, j'ai le sentiment que ce geste-là met en danger l'intégrité physique de son adversaire", a-t-il expliqué au micro de DAZN à la fin de la rencontre.
"Ensuite, a-t-il détaillé, je prends le temps de la réflexion et très rapidement Marquinhos enlève son tee-shirt et je vois la trace des crampons au niveau de son sternum. C'est ces deux éléments-là qui me décident à exclure monsieur Harit."
Cette explication n'a pas convaincu l'entraîneur marseillais Roberto De Zerbi.
"Sur l'arbitrage, je ne parle pas, je vous laisse décider. Mais dire qu'il a vu des marques sur le flanc de Marquinhos, ça ne doit pas exister. Alors quand il y a un choc tête contre tête et qu'un joueur saigne, on expulse l'autre ?", a déclaré l'entraîneur italien, dont l'équipe a déjà reçu quatre cartons rouges cette saison.
"Si tu veux favoriser le spectacle, tu ne peux faire ça. Cornelius (exclu contre Nice lors de la 4e journée, NDLR), je n'avais pas compris. Ce soir, je ne comprends pas. Maupay qui prend deux jaunes en deux minutes, c'était étrange aussi (contre Angers, 7e journée). Mais j'ai vu ça dans d'autres matches aussi. Ça ne favorise pas le spectacle. Mais si c'est ce qu'ils veulent, on s'adaptera", a ajouté De Zerbi.
Sans la VAR
Interrogé sur l'intentionnalité du geste de Harit, qu'on a entendu au moment de son exclusion expliquer aux officiels en bord de terrain ne pas avoir vu Marquinhos arriver dans sa direction, François Letexier a souligné que même lorsque ce n'est pas "délibéré et volontaire", une action qui met en danger l'intégrité physique d'un adversaire "mérite une exclusion".
Après avoir pris sa décision, l'arbitre de la rencontre n'est pas allé revoir les images au bord du terrain comme le permet l'utilisation de la VAR.
"L'assistance vidéo ne considère pas que ma décision est une erreur manifeste. Au contraire, elle me confirme qu'il y a un contact de la semelle au niveau du torse", a-t-il expliqué, évoquant un angle de vue qui n'a pas été diffusé lors de la retransmission du match.
"Si les considérations techniques doivent m'amener à prendre une décision forte et courageuse à la 20e minute d'un match je me dois de le faire", a ajouté l'arbitre.