« Ma position est très claire. Je ne veux pas répéter à chaque fois : si Kylian veut rester, on veut qu'il reste. Mais, il a besoin de signer un nouveau contrat. On ne veut pas perdre gratuitement le meilleur joueur au monde. C'est impossible. Il a dit qu'il ne partirait jamais gratuit. S'il change d'avis aujourd'hui, ce n'est pas ma faute. On ne veut pas perdre gratuitement le meilleur joueur au monde. C'est très clair. »
Des mots clairs, nets et précis. Nasser Al-Khelaïfi a été expéditif lorsque la question sur l’attaquant français lui a été posée. C’est ainsi qu’il a d’ailleurs conclu sa conférence de presse, ne répondant qu’à, seulement, trois questions.
Ce mercredi, la présentation de Luis Enrique en tant que nouveau coach du PSG a été marquée par un retard de plus deux heures. Prévues à l'origine à 14h, celle-ci s’est finalement déroulée à 16h45. En coulisses, le club expliquait que l’avion de son président avait pris du retard et qu’à cause de cela, les plans avaient dû être changés. Cependant, cette version officielle (aussi vraie qu'elle soit dans les faits) tentait d’étouffer un autre problème qui planait au-dessus du Campus PSG : la question Kylian Mbappé.
Un club de la capitale en état d’alerte à cause du Français ? Le sujet était, en tout cas, et du moins, très sensible. Hormis la réponse sèche et sans détours du président du PSG, Luis Enrique a facilement botté en touche lorsqu’il a dû s’exprimer sur son joueur : « Quand j'ai signé au PSG, j'étais prêt à ce qu'il y ait des changements dans mon effectif. Nous essayerons d'avoir la meilleure équipe possible. À présent, je compte sur tous les joueurs qui ont un contrat dans mon équipe. Maintenant, le marché évolue tous les jours. Quoi qu’il en soit, je suis certain que l'on aura un magnifique effectif l'année prochaine. »
Le natif de Bondy a été une source de discussions en interne durant toute la matinée et le début d’après-midi de ce mercredi. Comment répondre à la presse quand le sujet allait être mis sur la table ? Quels mots devaient être utilisés pour ne pas mettre le club dans l’embarras concernant les diverses problématiques qui entourent son contrat actuel ? En bref, Nasser Al-Khelaïfi savait qu’il allait devoir y passer et le club a travaillé, jusqu’à retarder la conférence de presse, sur une stratégie de communication millimétrée, selon nos informations.
Conclusion, le président du PSG a finalement trouvé les mots justes et adéquats pour protéger les intérêts du club de la capitale. La presse a attendu longuement – chose qui a même fait rire certains confrères, laissant sous-entendre que le club avait rétropédalé quant à sa décision de nommer Luis Enrique -, mais finalement, cela a valu le coup pour le Paris Saint-Germain.