Kylian Mbappé ou l'arbre qui cache l'attaque du Paris Saint-Germain ?
Comme un air de déjà-vu. Au Stadium, Kylian Mbappé a encore fait des siennes footballistiques. Entré en jeu en seconde période, il a réussi, grâce à ses qualités individuelles, à donner à son équipe l'avantage au score et à laisser croire qu'il allait être, encore une fois, le sauveur du PSG en Ligue 1. Depuis un peu plus de deux saisons, la « spéciale » du Paris Saint-Germain est de laisser le destin des matchs entre les pieds du crack de Bondy. Beaucoup de victoires ont été arrachées en fin de match grâce aux Français, des faits de jeu qui ont, très certainement, permis aux Parisiens de soulever le titre l'année passée. Ce week-end, à Toulouse, malgré le costume de super-héros vêtu, le but de Mbappé n'a pas été suffisant.
Prenons rapidement les statistiques, avec et sans le numéro 7, car c'est assez marquant. On le sait, l'équipe de Luis Enrique va jouer à la « pelota » cette saison et chaque match de championnat sera marqué par une possession très prononcée des Rouge et Bleu.
Dans les 78 % de possession de balle que Paris a eu contre Lorient, le nombre de tirs côté PSG a été de 20, avec, seulement, une « grande chance » de marquer (en seconde période). Lors de la première période contre Toulouse, les Parisiens ont eu 79 % de possession et ont réalisé huit tirs. À partir du moment où Kylian Mbappé a remplacé Kang-in Lee, à la 51ᵉ minute, Paris s'est créé le même nombre de tentatives (huit) avec deux « grandes chances » de marquer. Pas énorme, mais, ça fait la différence.
Car dans les faits, l'équation est simple : après 11 minutes de jeu, le Français a marqué le premier but du PSG en Ligue 1 cette saison, après un peu plus de deux heures et demie de match. Quelques instants auparavant, ce dernier a provoqué le penalty qui lui a permis d'ouvrir son compteur but en 2023-2024. Les Parisiens menaient alors face à leur adversaire du jour, Toulouse, mais se sont finalement fait surprendre à leur tour en fin de match, également sur penalty.
Qu'on le veuille ou non, Neymar et Messi étaient deux autres « arbres » qui cachaient la forêt et les problèmes offensifs du PSG. Nombreux de leurs buts et de leurs contributions offensives ont permis aux Parisiens de sortir de pas mal de pétrins l'année passée. Kylian Mbappé, lui, en plus d'être le référent de l'attaque parisienne, est le « clutch player » (joueur décisif, ndlr) de son équipe. On le voit près de deux saisons maintenant, et il l'a une nouvelle fois démontré au Stadium. Comme un air de déjà-vu, donc.
Luis Enrique va devoir se montrer patient. Les joueurs, eux, vont continuer à travailler pour atteindre l'entente parfaite sur le terrain pour pouvoir parachever tout le potentiel de cette équipe en faits. Il y a encore pas mal de chantiers, mais Rome, comme Paris, ne se sont pas faites en un jour. D'ailleurs, dans le chapitre des bonnes nouvelles, l'animation et le jeu déployés jusqu'ici par les Parisiens montrent que le travail va dans le bon sens. L'année passée, sous Christophe Galtier, c'était le néant total et on se remettait à Kylian Mbappé pour sauver les meubles. Après deux matches, on s'en est remis au natif de Bondy pour faire mouche pour la première fois de la saison en compétition officielle. Cependant, nul doute qu'à terme, ce dernier pourra profiter au maximum du football proposé par l'entraîneur espagnol pour pouvoir atteindre ses sommets footballistiques.