L'ancien Marseillais Waddle impressionné par l'impact immédiat de De Zerbi et Greenwood
"C'est un très bon joueur. Il porte le numéro 10 et l'Angleterre semble produire beaucoup de bons numéros 10 en ce moment. Il a marqué des buts dès le début. Le nouveau sélectionneur de l'Angleterre va en prendre bonne note", a affirmé Waddle à propos de Greenwood, avant de tempérer son enthousiasme.
"Nous savons tous que le championnat français est très fort, mais il n'est pas aussi fort que trois ou quatre autres championnats européens, il faut en tenir compte. Mais tout ce qu'il peut faire, c'est faire ce qu'il fait à Marseille. Marquer des buts et bien jouer", a ajouté l'ancien joueur dans un entretien exclusif avec Tribal Football.
De Zerbi aura ses moments
L'Olympique de Marseille évolue désormais sous l'œil vigilant de Roberto De Zerbi. Le coach possède un caractère bien trempé qui lui permet de prendre en main un club qui compte le plus grand nombre de supporters en France et qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Ce qui peut faire des merveilles ou se terminer en explosion. Ou même les deux, mais pour l'instant, Waddle pense que l'OM a fait le bon choix en faisant venir l'Italien.
"Il aime que son équipe garde la possession du ballon et c'est assez amusant quand ça marche. Je pense qu'il sera frustré parce que pour que ce système fonctionne, vous devez avoir de très bons joueurs et une très bonne équipe. Je sais que Marseille a investi dans certains joueurs cette saison, ce qui l'a rendu plus fort, mais il y aura des moments où ils perdront ou feront des matchs nuls qu'il pensera qu'ils auraient dû gagner".
L'ex-ailier devenu commentateur pense que le passage de l'entraîneur à Brighton l'aidera à Marseille.
"Le fait d'aller à Brighton a permis de revoir ses ambitions à la baisse. Avant, elles étaient toujours très élevées, alors qu'à Brighton, c'était génial de survivre en Premier League. Et une place dans les dix premiers était une grande réussite. Marseille est un club unique. Il se trouve dans une grande ville avec une seule équipe et c'est très exigeant d'y jouer. Quand j'étais là-bas, nous avions l'argent, nous avions l'équipe. Évidemment, tout a changé. De Zerbi devra donc être patient, mais si j'étais le président, je lui dirais : 'pourquoi ne pouvons-nous pas finir dans les trois ou quatre premiers ?''.
Waddle a également évoqué la concurrence. "Évidemment, le PSG est encore très fort et il y a quatre ou cinq bonnes équipes en France en ce moment qui pourraient facilement terminer plus haut que Marseille. Mais ils ne jouent pas en Europe, ils peuvent se concentrer sur la Coupe de France et le championnat, et l'objectif est évidemment d'accéder à la Ligue des champions."
Les quatre premières places sont une nécessité pour l'OM
Jouer l'Europe est une nécessité pour un club comme Marseille, si l'on en croit Waddle et les supporters qui animent le Vélodrome.
"Il est évident qu'ils essaient de construire une équipe qui peut se battre pour finir dans les trois premiers. Ils doivent être dans le coup chaque année. Un club de cette taille devrait être dans les quatre premiers".
L'ancien joueur a connu trois saisons très fructueuses en France, à une époque où les joueurs anglais n'enflammaient pas beaucoup de championnats en dehors des îles britanniques. Alors pourquoi a-t-il réussi ?
"Je pratiquais un jeu continental et j'étais plus doué techniquement que ce que les gens ont l'habitude d'associer au football anglais. Quand j'avais le ballon, je pouvais anticiper la passe, je pouvais dribbler. J'avais bien réussi en France, et je pense que j'aurais également réussi en Espagne et en Italie. Ma façon de jouer aurait été adaptée à leur championnat. J'ai évolué en Angleterre sous un 4-4-2 et c'était la débandade. C'était très direct et très difficile de mettre le pied sur le ballon et de jouer un jeu de possession ou un jeu technique. Il y avait d'autres joueurs comme John Barnes et Peter Beardsley qui, je pense, auraient également réussi s'ils étaient partis à l'étranger".
L'éloge de Papin
L'Anglais a également rappelé qu'il préférait Jean-Pierre Papin à d'autres joueurs, même lorsqu'il est question de footballeurs évoluant actuellement sur les terrains.
"Nous avons eu d'excellentes relations avec Marseille. Papin n'a pas eu besoin de beaucoup d'occasions. Son pied droit était un véritable marteau. Il pouvait frapper le ballon si fort. Pour un petit gars, il était aussi très bon dans les airs. J'ai toujours préféré jouer avec un avant-centre plus rapide. Les grands joueurs n'avaient pas vraiment le temps de jouer. Harry Kane, par exemple, marque des buts, mais il est aussi un 9. Papin avait lui, l'habitude de venir de derrière, ce qui convenait à mon jeu".