"Durant la trêve, nous étions encore déçus après les deux derniers matches. Maintenant, nous avons la motivation pour l'emporter", avait lancé Roberto De Zerbi avant d'affronter Montpellier. Au-delà de l'équipe, c'est tout un écosystème marseillais qui attendaient une réaction après la défaite à Strasbourg (1-0) et le nul contre Angers (1-1). C'est une mission accomplie.
Avant de mettre en avant le collectif olympien, qui a joué pour la première fois de la saison avec le duo Højbjerg-Rabiot au milieu, un nom est sorti du lot : Gerónimo Rulli. Auteur de 3 arrêts décisifs en première mi-temps, dont une claquette spectaculaire en reculant, le portier argentin a maintenu l'avance prise des siens tôt dans la rencontre, permettant à ses coéquipiers de pouvoir ensuite dérouler.
L'ouverture du score intervient dès le coup d'envoi sur une fantastique action collective marseillaise, débloquée notamment par un contrôle orienté -chanceux- de Wahi aux 30 mètres qui libère un bel espace. Mason Greenwood est trouvé à droite et l'Anglais adresse un excellent centre au second poteau en direction de Jonathan Rowe. L'ailier de 21 ans remise de la tête en retrait pour l'ancien 9 de Montpellier, qui n'a plus qu'à la pousser au fond (1e).
Wahi s'excuse auprès de son ancien public. Néanmoins, ce but peut lui donner le sourire, lui qui vit des premières semaines de galère à Marseille. Revenons au match, où l'OM prend de plus en plus confiance, instaurant son jeu de possession habituel, mais se fait tout de même peur sur certaines situations -notamment sur le raté d'Akor Adams après le fameux arrêt stratosphérique de Rulli. Il faudra attendre la demi-heure de jeu passé pour voir les joueurs de De Zerbi doubler la mise.
Sur une action éclair, Rabiot décale Garcia à gauche, qui centre rapidement au point de penalty vers Harit. Le Marocain, seul de tout marquage, contrôle avant de prendre le temps nécessaire pour ajuster sa meilleure frappe du pied droit (36ᵉ). Benjamin Lecomte ne peut rien faire, tout comme quatre minutes plus tard quand Højbjerg frappe à nouveau. Trouvé à l'entrée de la surface du MHSC par Greenwood, le Danois place une excellente frappe du plat du pied droit, impossible à aller chercher pour le gardien montpelliérain.
Cauchemardesque, c'est le terme pour définir les 45 premières minutes de Montpellier. Alors que l'autre côté, on est très certainement sur la meilleure période des Olympiens de la saison. Et cette version, elle va se poursuivre ne seconde période. Peu avant l'heure de jeu, Elye Wahi enclenche une contre-attaque et se défait de plusieurs joueurs adverses sur une accélération. Aux 25 mètres, il décale Mason Greenwood à droite, qui fixe et élimine Birama Touré sur des passements de jambes, avant de conclure d'une frappe du pied droit.
Le cauchemar se transforme en suicide collectif quand Stefan Dzodic est expulsé directement suite à un tacle assassin par-derrière sur Amine Harit (64ᵉ). Montpellier est donc obligé de finir la rencontre à 10 contre 11 et, forcément, cela va laisser plus d'espace dans sa défense. Entré en jeu à la 60ᵉ minute, Luis Henrique enfonce le clou 13 minutes plus tard.
Le centre de Michael Murillo à droite à ras de terre pour le Brésilien au second poteau est millimétré, ce dernier n'a plus qu'à la pousser, mais la passe au départ d'Amine Harit est splendide (73ᵉ). Le message envoyé par le Marocain est fort, le niveau affiché est exceptionnel, lui qui avait été mis sur la liste des transferts par sa direction lors du dernier mercato.
C'est donc sur un score de 5 buts à 0 que les Marseillais s'imposent à Montpellier. Quoi de mieux pour répondre aux critiques et pour préparer le Classique de dimanche prochain ? L'OM peut travailler dans la sérénité cette semaine, revenant à 3 points de Paris et Monaco, tandis que les Montpelliérains, eux, sont au fond du gouffre à la 18ᵉ place de Ligue 1 avec 26 buts encaissés... en huit journées !
