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La lumière messine Mikautadze : un avenir malgré tout incertain

Eliott Lafleur
Mikautadze au moment de célébrer son second but contre Lens.
Mikautadze au moment de célébrer son second but contre Lens.JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP
Auteur de cinq buts sur les trois derniers matches, Georges Mikautadze pourrait bien sauver le FC Metz à lui tout seul, mais où imaginer son avenir alors que l'Ajax ne semble pas avoir hâte de le récupérer ?

Ce samedi, Metz reçoit Lille avec l'espoir de réaliser un nouvel exploit : celui de gagner un match de Ligue 1. Condamnés par certains, les Grenats ont grappillé six points sur les deux dernières journées grâce à deux succès face à Lens puis au Havre. Désormais hors de la zone de relégation pour la première fois depuis fin-janvier, le club mosellan croit de nouveau au maintien après les réalisations salvatrices de son buteur géorgien. 

Georges Mikautadze est revenu lors du mercato hivernal sous la forme d'un prêt sans option d'achat en provenance de l'Ajax – qui l'avait arraché à peine six mois auparavant pour 16 millions d'euros. Mauvaise période pour débarquer chez le vainqueur de la Ligue des champions 1995, puisqu'il n'a pas su s'y faire une place.

Mais alors qu'il enchaîne les très bonnes prestations ces dernières semaines (8 buts & 2 passes décisives), on pourrait croire qu'un retour en Eredivisie lui tend les bras… Pourtant, c'est l'inverse qui risque de se produire.

À la question si les dirigeants ajacides prenaient de ses nouvelles, Mikautadze a répondu par la négative lors d'une interview bord-terrain d'après-match pour Prime Vidéo France, il y a deux semaines. Et, dans un sens, ce n'est pas si étonnant que ça. Désormais, que pouvons-nous imaginer pour son avenir ?

Un Euro comme vitrine idéale ?

Actuellement évalué à 9 millions d'euros, l'un des éléments importants de l'équipe nationale géorgienne a vu sa cote légèrement remonter avant le printemps. Début-décembre, celle-ci avait baissé après ses mois difficiles du côté d'Amsterdam. En effet, 9 petites rencontres disputées pour aucune contribution offensive laisse forcément des traces. Cela n'a pas empêché le natif de Lyon de performer assez rapidement une fois revenu en Ligue 1

En août, il était parti sur les chapeaux de roue, se montrant notamment décisif face à l'Olympique de Marseille. Il a réitéré en 2024, en marquant contre des équipes en forme : l'Olympique Lyonnais, le Stade Brestois et le RC Lens. Surtout, ses buts permettent de mettre en évidence ses qualités. Habilité balle au pied, très bonne finition, très belles aptitudes physiques, volume de jeu, technicité, son profil d'attaquant est clairement intéressé. 

Ce n'est pas pour rien qu'un club comme l'Ajax avait décidé de miser sur lui. Et, on parle désormais à l'imparfait, car il y a peu de chance actuellement de le voir briller en Eredivisie la saison prochaine. En interne, la formation néerlandaise a bouleversé son directoire, aussi bien administratif que sportif. De ce fait, ceux qui ont souhaité son arrivée ne sont plus là. Les successeurs ne semblent apparemment pas regarder du côté de la Ligue 1...

À présent, l'idée de le voir poursuivre sa carrière en France paraît envisageable, même si aucune rumeur n'a émergé – mais ça ne saurait tarder étant donné la fin de saison approchant. Imaginer Mikautadze dans une formation qui joue l'Europe n'a rien d'infamant, d'autant qu'il est encore jeune (24 ans en octobre) et aura le temps de rejoindre un championnat plus huppé par la suite. 

Surtout, pour la L1, conserver un joueur de ce calibre serait une merveilleuse nouvelle. Cela dépendra de beaucoup de facteurs, mais son prix pourrait permettre à certains clubs de s'approcher durant l'été. Car à partir du 14 juin, le n°10 messin va disputer l'Euro 2024 avec la Géorgie, une occasion parfaite pour se montrer aux yeux de l'Europe. La sélection de Willy Sagnol devra faire face à la Turquie, la République tchèque et le Portugal en phase de groupes.

En attendant, le FC Metz rêve aussi probablement de le convaincre de revenir définitivement dans son club formateur, mais à la condition sine qua none que le maintien soit acquis. Encore que…

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