11ᵉ après 15 journées, les Havrais réalisent une première partie de saison correcte. Autant de points à ce stade du championnat n'était plus arrivé depuis 1999-2000 (16 également) et cela faisait depuis 1991-1992 que le club normand n'avait pas été aussi bien placé après quinze rencontres de première division. L'heure est donc aux réjouissances pour Le Havre, mais ils peuvent faire mieux.
Quelques résultats auraient pu être évitables comme celui à Strasbourg (1-2) et pour cela, le collectif de Luka Elsner se doit d'être plus clinique devant la cage adverse. En n'ayant marqué que 13 buts, il constitue la 17ᵉ meilleure attaque du championnat, tandis qu'il a produit plus de 16 xG depuis le début de saison. Un différentiel qui ne pose pas de problèmes pour l'instant, mais qui pourrait à terme.
Faire mieux qu'à Strasbourg
Cinq points pris sur les cinq dernières journées, dix sur les dix dernières, la moyenne est pour l'instant suffisante, mais lorsque Rennes, Montpellier, Toulouse, voire Lyon vont remonter au classement – si l'on part de ce postulat –, le HAC va devoir faire mieux. On ne dit pas que le promu ne tient son succès qu'à sa chance, mais il est difficile aujourd'hui d'affirmer qu'il ne va pas jouer le maintien.
Cette Ligue 1 semble plutôt concurrentielle aussi en bas cette saison. Le Havre n'a que six points d'avance sur Lyon, alors que la phase aller se termine d'ici quelques jours.
Cela fait plus d'un mois que les hommes d'Elsner n'ont pas gagné et un triomphe devant leur public face à Nice serait une belle fête. D'autant que c'est possible lorsqu'on sait que Nantes y est parvenu il y a deux semaines. Et l'entraîneur slovène peut se réjouir d'avoir un groupe quasiment au complet. Mais celui-ci doit davantage performer. À la Meinau, il a produit des actions dangereuses sur certaines séquences, mais les éléments offensifs n'ont pas répondu présent.
Mohamed Bayo et Samuel Grandsir, alignés en pointe, n'ont pas été bons et vont donc devoir faire mieux. Par ailleurs, le premier cité a inscrit trois buts en dix matches, ce qui est relativement insuffisant pour un attaquant de pointe titulaire d'une équipe de L1. Mais ce n'est pas pour autant que lui et ses coéquipiers sont à blâmer. Ils ont montré suffisamment de bonnes choses sur les terrains pour croire que le meilleur est à venir.
Enchaîner et bien jouer
Les Aiglons n'ont pas réalisé un grand match le week-end dernier face aux Rémois, mais ils ont eu le mérite de gagner. Après le revers à la Beaujoire, la formation de Francesco Farioli a immédiatement rebondi, sans briller. C'est un énième signe qui ne trompe pas : l'OGC Nice est très solide cette saison.
Désormais, il faut repartir au combat et enchaîner, de nouveau. Le club azuréen va évidemment être scruté de très près dans les prochaines semaines. Le but étant de savoir s'il est capable de réitérer la très belle série entamée dès la 1ʳᵉ journée. Ce déplacement au stade Océane est donc l'occasion de glaner le dixième succès de la saison. Hormis les délicatesses liées à l'infirmerie actuellement malheureusement remplie d'éléments comme Sofiane Diop et Kephren Thuram.
Malgré cela, le Gym doit retrouver le chemin de la victoire à l'extérieur – qui serait une première depuis le 27 octobre. Et, quoi qu'on en dise, un adversaire comme Le Havre doit être une proie facile si le dauphin du PSG souhaite continuer la belle aventure entamée.
Pour ça, il n'y a pas de secrets, l'animation de jeu de Farioli se doit d'être moins minimaliste et dans laquelle les joueurs se doivent d'être plus entreprenants, car les risques ont souvent payé depuis le mois d'août – cela s'était remarqué face à Rennes.
"C'est une équipe solide, qui concède très peu. Elle impose son jeu, sait se présenter sur le terrain avec des organisations différentes, parfois avec une défense à quatre, parfois à trois. Il y aura plusieurs scénarios possibles pendant ce match. C'est une équipe organisée avec des idées claires sur ce qu'elle veut faire. Il faudra l'aborder au mieux", a déclaré l'Italien en conférence de presse.
